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Thelonious Monk › Thelonious Alone in San Francisco
vos commentaires
- Thomas › Envoyez un message privé à Thomas...
Je me suis récemment chopé les 2 compils qui regroupent ses enregistrements solos :
- Monk Solo (1954-1961) & Monk Alone (1962-1968)
Au total 4 disques remplis à ras bord, je me régale, je crois que je le préfère en solitaire même si la discographie en groupe vaut le détour également.
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- gregdu62 › Envoyez un message privé à gregdu62...
Encore un bon opus solo. Mais pour l'heure, peut être cela changera suite à d'autres écoutes, je suis davantage saisi par ses albums solo "Piano solo" (1954) et "Thelonious himself" (1957). Je ne saurai l'expliquer, éventuellement Dioneo si dans le futur tu as du temps et de l'énergie à chroniquer d'autres albums solo, tu sauras évoquer des comparaisons. Attention cet album je l'apprécie, en particulier la version "Blue Monk", celle du standard "Everything happens to me" ou encore Blue Hawk, une compo inédite pour moi. Mais dans l'ensemble il y a quelques baisses et mon attention parfois se lâche un peu. Ce qui n'est pas le cas par exemple pour "Thelonious himself", rien que l'enchaînement magistral du début: "April in Paris" (bijou, bijou... surtout en écoute nocturne !), "I don't stand a ghost of a chance with you" (standard revisité) et le long morceau "Functionnal"
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- Klarinetthor › Envoyez un message privé à Klarinetthor...
The Cape Verdean Blues pour moi, caipiranha sur le zinc. mais oui, Horace Silver est très renommé dans le monde bop et post-, peut-etre pas assez cité sinon. Monk ça reste quand même très spé, même aujourdhui; et je ne vois pas (j'espère qu'on va me faire, voir) de pianiste qui ait eu un impact sur le jazz presque comparable. Lennie Tristano? Cecil Taylor, tout un monde, aussi. En pourtant Hancock c'est quelque chose, McCoy aussi. mais on revient à Monk. Il a croisé tout le monde, Rollins, Duke, Coltrane, Parker... Il était à l'origine du bop, et dans son prolongement. Autant au saxo, à la basse, aux percus il y a vraiment à aller voir dans la musique enregistrée depuis 40 ans, autant au piano? j'espère me gourrer, mais Thelonious a placé le marche-pied assez haut.
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- (N°6) › Envoyez un message privé à (N°6)...
Pour Horace Silver : Song For My Father. Avec un mojito à portée de main.
- gregdu62 › Envoyez un message privé à gregdu62...
Un peu hors sujet, mais lors d'écoutes d'enregistrements de Miles Davis en 1954, je suis tombé sur des morceaux enregistrés avec Sonny Rollins et le pianiste Horace Silver. Il y a vraiment du bon et le jeu de Silver m'a percuté tout en me faisant un peu penser au style de Thelonious MonK (en particulier d'excellents solo sur Doxy et Walkin' enregistrés par Davis en 1954). Je regardais sur Guts si Progmonster était passé par là mais non pas de chro' sur la disco Horace Silver. En tout cas une bonne piste musicale que ce Horace Silver, dont les bios rapides que j'ai lu mentionnent effectivement une influence de Monk et présenté comme un historique du Hard bop. Je jetais une oreille sur son premier album en leader d'un trio composé de Art Blakey. Pas mal du tout et en effet encore un son parfois proche de Monk, même si bien sûr le style de ce dernier demeure unique.
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- Dioneo › Envoyez un message privé à Dioneo...
Et @Rasti : ah bah cool... (Je vais la copyrighter, tiens, ma def, alors. Je voudrais pas que Camion Blanc me la pique).
- Dioneo › Envoyez un message privé à Dioneo...
Du coup tu seras obligé d'écouter l'album, Straight No Chaser, même si y'a des gens avec lui là-dessus... (Comment ça, insistant ? Non mais en vrai je trouve ça cool, le "tour de la disco" en commençant par les solo). Et j'ai pas vu le film mais j'avais vu cette vidéo en lien, ouip. Il y a aussi celle-là, sur Monk's Dream (autre album en groupe avec des plages solo... C'est pas si rare en fait). Jamais vraiment pareil, tu as toujours l'impression qu'il "attaque" différemment selon le lieu, le moment, l'humeur, encore plus que d'autres musiciens, et pourtant y'a une constance en même temps, si tu prends le même morceau joué d'un moment à l'autre de sa carrière, de son existence.
C'est particulièrement sensible quand il reprend des standards, ça, je trouve - celui là ou des sensément plus "sérieux"... et celles de ses compos qu'il aimait jouer comme ça en solo (et qui en sont devenus souvent eux-mêmes, des standards, d'un genre parfois spécial et parfois tout court - Round Midnight autant que Misterioso, par exemple). Je trouve ça encore plus frappant comme ça que quand il joue en groupe - alors qu'on pourrait se dire qu'avec différents musiciens, les "variations" pourraient paraître plus saillantes d'un disque/d'une session à l'autre... Ben non, curieusement.
- gregdu62 › Envoyez un message privé à gregdu62...
Excellent "Just a gigolo" (ton lien live), merci ! Encore une pépite qui va tourner en boucle (et je suis tombé sur une autre version live - filmée, apparemment issue du documentaire "straight no chaser" que je compte regarder prochainement ...)
- Note donnée au disque :
- Rastignac › Envoyez un message privé à Rastignac...
Ah ben voilà, je crois que c’est la meilleure définition que j’ai pu lire de son jeu. Monk c’est un pianiste vraiment hors norme. Des fois je le vois comme le ODB du piano tellement je trouve ça taré, defoncé, et virtuose à la fois.
- Dioneo › Envoyez un message privé à Dioneo...
Ben... Monk en concert, c'est le seul pianiste qui peut te faire douter si ce que tu viens d'entendre c'est une note ou un accord chelou qu'il a joué ou deux verres qui se sont entrechoqués dans le rade où ça se passe - et ce sans que tu aies cessé un instant de trouver ça beau.
- (N°6) › Envoyez un message privé à (N°6)...
Ah ah, putain, j'avais parié que le lien était celui que tu as posté. Drôle, je réécoute justement Monk's Dream en ce moment, mélange quartet/morceaux solo. Sacré Monk, le mec qui joue plein de "fausses" notes et qu'arrête pas de déraper de la rythmique. Pas étonnant quand on écoute Howe Gelb de voir pourquoi c'est un de ses héros.
- Dioneo › Envoyez un message privé à Dioneo...
Oui... Monk et sa façon de "refaire" les standards (de les "redéfinir", avec tous les sens possibles qu'on voudra donner au terme), c'est toute une histoire, aussi... D'ailleurs pas toujours les plus attendus. (Version pas si "lost" que ça vu qu'elle est sur Misterioso, un disque en concert - et en groupe, avec quelques plages comme ça où il joue seul - de 1958... Un des premiers disques de Monk que j'avais écouté, acheté un peu au pif, avec le ci-présent Alone... J'avais direct accroché, avec ça).
- gregdu62 › Envoyez un message privé à gregdu62...
Je ne suis qu'en cours de découverte de sa discographie mais j'ai relevé un certain nombre d'albums à écouter dont quelques uns en solo qui pour le moment m'intéressent le plus (bon j'ai quand même jeter une oreille sur quelques morceaux en groupe et ça promet aussi, notamment le live avec Coltrane mentionné plus bas !). Outre celui-ci et celui de 1954 enregistré à Paris, il y a "Thelonious himself" son 2ème album solo (1957) et en 1973 est sorti un autre album solo à partir de sessions de 1971, intitulé "London 1971". C'est d'ailleurs son dernier album studio avant sa fameuse retraite dans le mutisme chez son amie la baronne mécène de jazz. Suite à ma découverte de la double version de "The man i love" enregistrée avec Miles Davis en 1954 (dont une prise avec "le trou" de Monk si sujet aux commentaires), de "London 71" j'ai écouté son interprétation solo de "Man i love" et mon dieu c'est somptueux ! Comme pour d'autres standards c'est dans son style et pour "The man i love" déjà avec Miles Davis son approche sonnait spéciale, notamment sur la version où il accompagne les solos de Davis avec un son que Miles ne supportait pas. En tout cas "London 71" est donc, à priori, son 4ème et dernier album solo. Et puis je ne peux terminer ce commentaire sans évoquer un autre Monk solo, cette fois-ci une prestation superbe en video ! Quand il a rejoint Riverside en 1955 il avait d'abord enregistré deux albums basé sur des standards (avant "Brillant corner" très réputé et que je me garde pour très bientôt ;-) ), cela afin de mieux faire passer son style moins radical que sur ses compositions. Le 1er album Riverside fut ainsi "Monk plays Ellington" dont le morceau Solitude en solo (superbe !). Puis lors d'un live de 1969 au Festival Berliner Jazztage il a re-joué des morceaux d'Ellington déjà interprétés sur cet album mais cette fois-ci tous en solo : Satin doll, Sophisticated lady, Caravan (excellente tension, bijou !) et Solitude. Ces morceaux sont suivis de sa composition Crepuscule with Nellie (une énième interprétation), toujours en solo. En plus de la musique, il est passionnant de voir Monk jouer. J'ai repassé l'ensemble plusieurs fois, à chaque fois frissons pendant l'écoute. C'est trouvable sur You tube, video intitulée "Thelonious Monk - Live At Berliner Jazztage (1969)". En tout cas je guette d'éventuelles chroniques qui seraient publiées ces prochains mois sur le site. En attendant, je suis ravi de découvrir sa (vaste) discographie, à petits pas pour ne pas adopter d'écoutes superficielles et passer à côté de cette musique si intense.
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- dimegoat › Envoyez un message privé à dimegoat...
J'ai fait les tours des sessions entièrement solo de Monk et suis surpris de voir qu'elles sont peu nombreuses. A part le SF chroniqué ici et la session parisienne de 54 dont on parle plus bas, il n'y a que des morceaux épars enregistrés ici ou là. Ce qui rend d'autant plus précieux et intéressant ces deux enregistrements.
- vigilante › Envoyez un message privé à vigilante...
Le live avec John Coltrane au Carnegie Hall en 57 est un bijou, une fête de tous les instants ;)
- Dioneo › Envoyez un message privé à Dioneo...
Eh eh... Si, c'est tout a fait prévu que j'en fasse quelques autres... A mon rythme et quand ça me prendra, simplement - parce que oui, justement, c'est pas si simple d'en dire un peu autre chose que "celui-là il est bien" sans préciser ou donner toujours les mêmes précisions... Mais y'en aura, voilà.
- dimegoat › Envoyez un message privé à dimegoat...
C'est vrai que Monk en solo ça glisse tout seul et on ne s'ennuie pas une seconde même si j'aime la manière avec laquelle il peut embarquer un groupe entier dans ses claudications (Brilliant Corners, le morceau). Dommage que les Grands Anciens n'aient pas été motivés pour chroniquer d'autres Monk, c'est un peu maigre. Heureusement il reste Dioneo, hum, n'est-ce pas, peut-être ? (je conçois que ça doit être chaud à chroniquer, par contre)
- Dioneo › Envoyez un message privé à Dioneo...
Cool... C'est un peu sans fin, mais tant mieux, comme découverte, la disco de Monk - et bon, comme dit Dime, difficile de trouver du mauvais de toute façon, chez le gars mais... Toutefois, si jamais te prenait l'idée de creuser le côté "groupe", je dirais : Straight, No Chaser (l'album, de 1967) - parce que Japanese Folk Song, quoi.
- gregdu62 › Envoyez un message privé à gregdu62...
"Piano solo" de 1954 n'est pas un live. Monk fut invité à un festival à Paris et son concert donné à la salle Pleyel fut sifflé apparemment, mais durant le même séjour il a enregistré cet album en studio à Paris (bien qu'en contrat avec une société américaine). Cet album est superbe, avec des compositions de lui qu'il a ré-interprété tant en studio qu'en concert, tant en solo qu'en formation. Il y interprète aussi le standard "Smoke gets in your esyes", une révélation terrible pour moi. Bref, du coup découverte progressive de sa disco en privilégiant pour le moment ses albums solos.
- Note donnée au disque :
- dimegoat › Envoyez un message privé à dimegoat...
C'est difficile de mal tomber avec lui mais je n'ai jamais essayé les live, il est déjà tellement...live...en studio.