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Code Indigo › In Concert

18 titres - 151:57 min

  • CD 1 (74:47) - Prologue| 2:59 - Code 14| 9:09 - Autumn Fades| 9:54 - Ten Degrees per Second| 8:52 - Stage Left?| 1:30 - 24 am| 6:00 - Galileo| 3:36 - TimeCode| 15:14 - Stasis| 5:57 - Eden to Chaos| 11:35 - CD 2 (77:10) - Area 52| 15:58 - Risky Business| 1:21 - Entangled in C| 12:00 - Uforia| 15:28 - Cultures| 8:00 - Culture Shift| 9:21 - Call of the Earth| 7:38 - Code 11| 7:23

informations

Enregistré en Europe, lors de différents concerts et festival, de 2004 à 2006

Pour entendre des échantillons sonores, visitez le site web de Code Indigo: http://www.codeindigo.co.uk/

line up

David Wright: Synthétiseurs & Électroniques Robert Fox : Synthétiseurs & Électroniques Andy Lobban: Guitares Niger Turner Heffer: Basse, guitares et claviers Dave Massey: Percussions électroniques Louise Eggerton: Voix et claviers

chronique

Parcourant les performances en concert que Code Indigo a donné entre le printemps 2004 et l'automne 2006, donc deux superbes performances au National Space Center de Leicester (Angleterre) et au E-Live Festival d'Eindhoven (Hollande), “In Concert” est un magnifique document audio qui s'adresse autant aux irréductibles du mythique groupe Anglais que ceux qui n'ont toujours pas eu la chance de découvrir le groupe de David Wright et Robert Fox. Surfant principalement sur les albums TimeCode (avec 6 titres) et Chill (4 titres), “In Concert” est un album vivant où Code Indigo fait l'étalage de ses influences qui oscillent entre Pink Floyd, pour les ambiances psychédéliques ainsi que les continuelles voix et murmures, Mike Oldfield, pour les approches mélodieuses à la Songs From a Distant Earth et Enigma pour ses chœurs flottants dans des sphères Grégoriennes. Et la qualité sonore est époustouflante avec ce mastering en 24 Bits qui décortique et filtre tous les ingrédients sonores qui errent au travers les rythmes, ambiances et mélodies d'un album qui émerveille à mesure que l'on met les oreilles à plein dedans. Le résultat est un album étonnant de fraîcheur et de justesse. Un peu comme si Code Indigo livrait un remix de ses œuvres avec une vélocité qui adoucit la surface de l'âme.
Après une intro ornée de vents creux, d'ululements spectraux et d'effets sonores d'un univers qui croule sous le poids de ses industries, la guitare d'Andy Lobban charme nos oreilles avec son bouquet éthéré à la David Gilmour qui cisaille les tourments d'une intro ténébreuse et nous guide vers "Code 14". Et la magie Code Indigo s'installe pour les 155 prochaines minutes. Avec son rythme lourd, qui tangue entre sa fluidité et ses cercles saccadés, et harmonique, "Code 14" dépeint tout l'enchantement musical qui se cache derrière l'univers de fantaisie sonore de Code Indigo. Les synthés déploient un arsenal musical où les souffles d'Ocarina soulèvent des particules irisées et sifflent parmi des flûtes harmonieuses et des voix Grégoriennes, tandis que la guitare crache de puissants riffs et des solos qui déchirent une structure assommée par de bonnes percussions programmées par Dave Massey. Lourd et vivant, on peine à croire que "Code 14" est principalement axé sur de l’électronique, et la guitare d'Andy Lobban n'a rien à envier à Zlatko Perica. S'ensuit "Autumn Fades", du dernier album studio Chill. C'est un titre lent, sombre et un peu bluesy, qui progresse avec un rythme lourd mais évasif où les guitares et les synthés pleurent dans des voiles vocalisées. "Ten Degrees per Second", toujours de Chill, nous plonge dans un univers de tourment avant de s'enfuir avec un rythme léger. Les guitares sont magnifiques. Elles chantent sur un lit d'effets sonores attirant et d'arpèges subtilement chatoyant où voix, souffles divers et berceaux de brume attisent la curiosité tout en apaisant l'âme. Le groupe interprète par la suite le cœur de TimeCode avec 5 titres qui débutent par le très mélancolique "24 am" et ses lamentations de trompettes pleureuses dont les tristes soupirs flottent sur de beaux accords de piano électrique. Après un intermède un brin dramatique avec "Galileo" et ses ailes de Mellotron, "TimeCode" assaille nos oreilles avec sa chevauchée menaçante qui croisse son intensité subtilement sous une chorale spectrale et des stries de guitare criant dans une ambiance imprégnée de mysticisme. Nous nageons en pleine sphère d'Enigma avec ce titre déchiré entre le rythme de son harmonie et ses ambiances nocturnes. Délicat, "Stasis" coule dans nos oreilles avec la douceur de son piano dont les notes sont portées par des nuages d'éther et une voix séraphique. "Eden to Chaos" s'empare du concert avec des souffles infernaux et des notes de piano mélodiques qui tentent une percée sur un lit de pulsations grenouillantes. L'intro devient lourde et fiévreuse, offrant poésie et pesanteur dans une symbiose somme toute harmonique où des violons d'Orion caressent notre ouïe qui se bute à une guitare aux solos incisifs et aux riffs impardonnables. Un peu comme "Code 14", "Eden to Chaos" est déchiré entre ses ambiances oniriques, son rythme lourd et ses harmonies séraphiques avec une guitare mordante, une basse aussi solide que puissante et une superbe combinaison de synthés et la très belle voix celte de Louise Eggerton.
Et ainsi se déroule un superbe concert où Code Indigo attaque et charme nos sens avec une musique aussi enlevante que déchirante où les synthés et les guitares sont en perpétuels duels sur une structure tricotée de pulsations lourdes dont les frétillements et oscillations indomptables épousent à merveille un jeu de percussions qui est toujours dans le ton. Nous sommes dans l'antre du rock progressif électronique avec des titres aussi déroutants que "Area 52", une nouveauté qui figurait sur le EP E-Live 2006, les très lourds et vivants "Uforia", et son approche clanique arabique, ainsi que "Cultures", les très Vangelesques "Culture Shift" et "Entangled in C" (un très beau titre inédit sur ce double album en concert) et finalement le dantesque "Code 11". En ce qui me concerne, pour l'avoir écouté encore cette fin de semaine, “In Concert” est un monument de la MÉ progressive. C'est un solide concert que nous livre Code Indigo qui a su marier ses ambiances et ses rythmes dans un canevas musical qui prend une toute autre dimension avec un judicieux choix des titres. Si c'est un album indispensable pour les fans de Code Indigo ce l'est tout autant pour les non-initiés qui vont passer un superbe 160 minutes où les réminiscences de Pink Floyd abondent dans un univers musical qui est pourtant tout à son opposé. Loin de la tranquillité des passages ambiants de la Berlin School, la musique de Code Indigo est animée d'une douce folie créative qui se balance entre ses tendres moments atmosphériques, ses belles ballades et ses impétueux rebelles et agressifs qui rappellent les glorieuses années où la musique progressive et électronique fusionnaient le mariage parfait mais avec une approche nettement plus concertée et mélodieuse.
C'est un magnifique album qui vous jettera par terre ou vous transportera dans les nues mais qui en aucun moment ne vous laissera de glace.

note       Publiée le mardi 10 juillet 2007

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