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Andrew Hill › Black fire

7 titres - 40:43 min

  • 1/ Pumpkin (5:24)
  • 2/ Subterfuge (8:04)
  • 3/ Black Fire (6:56)
  • 4/ Cantarnos (5:42)
  • 5/ Tired Trade (5:51)
  • 6/ McNeil Island (2:58)
  • 7/ Land of Nod (5:48)

informations

Van Gelder Studio, Englewood Cliffs, New Jersey, USA, 8 novembre 1963

Il s'agit du pressage cartonné japonais à tirage limité, comprenant deux prises alternatives de "Pumpkin" (5:17) et "Black Fire" (5:45), portant la durée totale du disque à 51:45

line up

Richard Davis (contrebasse), Roy Haynes (batterie), Joe Henderson (saxophone ténor), Andrew Hill (piano)

chronique

Au beau milieu des publications de Grant Green, George Braith ou autres Hank Mobley à paraître en 1963, ce "Black Fire", premier album d'Andrew Hill pour le label d'Alfred Lion, surprend par son esprit frondeur qui, très vite, fera parti des quelques rares réalisations qui influenceront durablement l'optique future du catalogue Blue Note. Il y a peu, Herbie Hancock s'essayait déjà à des formules inédites sur "Inventions and Dimensions" (trombone et percussions en guise de soutien à ses parties de piano) ; Hill, dans le contexte d'un quartette classique, propose un style d'écriture unique en son genre où les rythmes, les accords et les harmonies déployés découlent d'une démarche sincère et d'une recherche en profondeur qui fait le grand écart entre une forme de hard bop et un jazz d'avant-garde qui n'ose pas s'appeler free. Moins intuitif qu'un Thelonious Monk, Hill partage toujours avec le même Hancock une curiosité et un goût de l'innovation qui vont pourtant plus le rapprocher d'un style aux relans de musique contemporaine ("McNeil Island") voire free, sans l'exubérance rythmique d'un Cecil Taylor (ou en tout cas pas encore). Comme beaucoup d'autres artistes de l'écurie qui crèvent alors l'écran - je songe à Grachan Moncur III ou encore l'incontournable Wayne Shorter, Andrew Hill sera surtout salué pour ses remarquables qualités de compositeurs, des titres comme "Pumpkin", "Subterfuge" ou l'ultime "Land of Nod" jouissant d'une mise en place exemplaire, notamment grâce à l'apport toujours crucial d'un flaymboyant Joe Henderson au saxophone ténor et d'une souple mais suffisamment ferme section rythmique incarnée ici par Richard Davis et Roy Haynes. "Black Fire", en guise de première sortie, impose le respect et suscite une attente qu'on espère vite voir être comblée.

note       Publiée le mardi 3 juillet 2007

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    gregdu62 Envoyez un message privé àgregdu62

    C'est la présence de Joe Henderson qui m'a d'abord incité à me lancer dans cet album (rarement déçu par ses albums, leader ou sideman et il en reste plein à arpenter ah ah). Sur les premières écoutes j'ai tendance à moins accrocher sur les derniers morceaux mais quelle superbe 1ère partie et mon dieu surtout les 2 premiers morceaux. Dommage que la basse me semble parfois pas assez audible mais quelle osmose sur "Subterfuge" par exemple (bon sans Joe Henderson ici), Haynes à la batterie est énorme (d'habitude je suis moins sensible et focus sur cet instrument et son interprète !). Sacré découverte !

    Note donnée au disque :       
    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

    mais le saxophone soprano est le plus photogénique, c'est pour ça que Pascoal, Coltrane,... ont des masses de pochettes soprane-sax, meme quand ils n'en jouent pas une note sur l'album! Et perso je trouve que dans l'aigu ce petit mais vaillant saxo ressemble plus au hautbois qu'à la clarinette - pour avoir entendu yusef lateef s'aventurer courageusement sur les mers du jazz en se servant d'un hautbois ou d'un basson.

    dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
    avatar

    En fait je voulais dire sans "vents", et c'est le tag que j'ai fait finalement. Même si dans l'absolu je trouve qu'un jazz avec flûte seule est déjà fondamentalement différent qu'un jazz avec cuivres quelconque (je compte la clarinette dans les cuivres car en jazz le rendu est souvent proche du sax soprano, oui je sais, c'est pas ça la classification...). Et c'est pour ça que le jazz brésilien est souvent assez original, il manque souvent les cuivres (pourtant nombreux en MPB), genre chez Pascoal la flûte est souvent le seul instrument à vent. Et il y a les jazz trios (piano/contrebasse/batterie) qui mériteraient un tag à part, qui pullulent au brésil. Perso si le pianiste est bon je trouve ça parfait sans cuivres ni vents.

    Note donnée au disque :       
    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

    C'est justement à l'occasion de l'hommage a Terronès que j'avais acheté The Opening et commencé à m'y intéresser de plus près. Et pour revenir à ce disque et au jazz sans cuivre - mais voulais-tu dire sans "horn", Dariev... je trouve qu'il manque souvent quelque chose dans un thème ou une suite de solo sans saxo, trompette, trombone,... (et clarinette pourquoi pas). En cas d'allergie aux cuivres, il faut aller effectivement voir du coté des pianistes.

    Scissor Man Envoyez un message privé àScissor Man

    En effet, Mal Waldron est assez méconnu sauf des jazzmen ; il a joué avec les plus connus (Mingus, Billie Holiday, Steve lacy). Je l'ai découvert sur le tard moi aussi et c'est bien dommage. Si seulement je l'avais vu jouer de son vivant. Il est bien représenté dans le catalogue Blue Note et Futura même si Térronès admirait particulièrement Archie Shepp. Sa discographie reste impressionnante. Il a même effectué un passage remarqué avec Embryo.