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Ironwood › Ironwood

3 titres - 23:50 min

  • 1/ Yggr 11.08
  • 2/ The tree 4.07
  • 3/ Song of the danes 8.38

informations

line up

Phil Brown; Ruarik Grimnisson; Henry Lauer; Dan Nahum; Matthew Raymond

chronique

  • mélodique et atmosphérique

L'alternance entre metal extrême et arpèges mélancoliques n'est pas une nouveauté; Ironwood, quintet australien qui sort ici sa première démo, dégage néanmoins une personnalité notable, qui doit autant à sa patte mélodique affirmée qu'à une production disons... étrange. Avec ses guitares saturées en prise directe, son mixage un peu hasardeux toute basse en avant façon hard 70's, ses rythmiques heavy lourdes et son chant de viking éméché, le groupe nous sert entre deux plages de calme un metal typé, riche en harmonies moyenâgeuses et en déclamations vocales, passant du gros heavy à tendance moustachue à des accélérations blastées malheureusement vaines, car totalement déforcées par le son, l'interprétation brouillonne, et un manque cruel de pertinence dans la composition de riffs brutaux. Dommage, car nos pépères des antipodes ont aussi quelques qualités. Déclamatif et théatral, le heavy bien poilu que l'on entend ici est de fait porteur d'un véritable charme du fait de l'engagement épique et nostalgique de son chanteur, et de la tournure particulière des harmonies, entretenues conjointement par la guitare et la basse et qui fleurent bon la chanson de geste. La bio évoque les vieilles traditions païennes européennes... et pour une fois : la musique aussi. Ajoutons à cela un véritable savoir faire dans les passages clairs, où la tristesse s'exprime largement grâce à la qualité des arpèges, la beauté du son et la sobre pertinence des arrangements (les cordes de "the tree"), vous obtenez alors un bien curieux mélange, intriguant et original, mais qui hélas, ne fonctionne pas toujours. L'alternance un peu trop rigoureuse entre claire et saturée, puissance et mélancolie, empêche une véritable immersion dans l'univers des australiens qui ne ménagent ni transition ni fusion, se contentant de juxtaposer metal gras et douces complaintes dans des structures un peu simplistes, qui vont pourtant chercher les 8, voire 10 minutes. Inspiration inégale, surtout concernant les passages metal, une qualité de son mal gérée qui a pour conséquence une chute de puissance paradoxale lorsque reviennent les saturations, comme écrasées sous leur propre compression... si on perçoit chez Ironwood une vraie personnalité dans sa manière de confronter les deux approches, trouvant sa cohérence globale dans l'ambiance mélodique médiévale, divers écueils, techniques mais aussi artistiques, l'empêche encore de vraiment convaincre. Fait symptomatique : c'est la plus courte "the tree", entièrement calme et triste, qui s'impose comme meilleure pièce de ce premier recueil; la plus équilibrée, aboutie, celle à l'atmosphère la plus constante. A l'opposé, "Song of the danes" souffre d'une base mélodique assez pauvre aussi bien dans ses douceurs que dans ses tempêtes. Pour sa première démo, Ironwood nous livre donc... bah une première démo quoi...

note       Publiée le samedi 9 juin 2007

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