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Björk › Volta

cd • 10 titres

  • 1Earth Intruders6:13
  • 2Wanderlust5:51
  • 3The Dull Flame of Desire7:30
  • 4Innocence4:27
  • 5I See Who You Are4:22
  • 6Vertebrae by Vertebrae5:08
  • 7Pneumonia5:14
  • 8Hope4:02
  • 9Declare Independence4:13
  • 10My Juvenile4:03

informations

2006

line up

Mark Bell (synthétiseurs, claviers, programmations), Björk (chant, claviers, programmations), David Bobroff (cuivres), Brian Chippendale (batterie), Chris Corsano (batterie, percussions), Toumani Diabaté (kora), Emil Friðfinnsson (trombone), Konono N°1 (likembés), Sharon Moe (trompette), Nico Muhly (chef d'ofchestre), Jónas Sen (clavichord), Damian Taylor (programmation, effets), Pete Davis (programmation), Eiríkur Örn Pálsson (trombone), Susan Panny (trompette), Sigurður Porbergsson (trombone), Timbaland (claviers, beats)

chronique

En dépit des efforts consentis pour tenter d’échapper à cette loi de la frustration universelle, invariablement, la perception que l’on se fait d’un album dépend toujours des attentes que l’on place – ou pas – dans un disque. Mon aventure avec Björk, c'est un peu celle des rendez-vous manqués. Quelques rencontres surprenantes, les plus belles parce que inattendues. Mais aussi, depuis ces derniers temps, une petite série de lapins posés qui légitimement posent question. C'est que, malgré moi, Björk était parvenue à me contraindre à une attitude expectative. Et donc, dans l'ordre, il y eut "Medulla", puis l’anecdotique "Drawing Restraint 9" et à présent "Volta". Album intéressant que ce "Volta", comme l’était d’ailleurs dans son genre "Medulla", mais de ces objets que l’on regarde, que l’on manipule, intrigué par les reflets qu’ils nous renvoient, mais sans y trouver de réel plaisir. C’est d’autant plus paradoxal quand on se réfère aux entretiens qu’elle a donnés à la presse à des fins promotionnelles, tenant des propos qui laissaient sous entendre que ce sixième essai studio depuis "Debut" serait placé sous le signe de l’amusement, à l’image de sa pochette assez cocasse du reste... Björk s’est certainement bien éclatée en studio, s’entourant comme à son habitude d’un conglomérat imposant de pointures tout azimut, dont le dénominateur commun semble cette fois être le rythme (les batteurs Brian Chippendale - des Lightning Bolt - et Chris Corsano, les Konono N°1 ou encore Toumani Diabaté) ; et si le rythme est bien présent, il n'est pas toujours utilisé de la manière la plus optimale qui soit. Non, c’est l’omniprésence d’un ensemble de cuivres aux relents solennels et dramatiques qui emporte l’adhésion ("Dull Flame of Desire", "Pneumonia"). Autrement dit, si c’est bien le sens de la fête que Björk visait ici, à mon sens, "Volta" échoue dans son intention. Les développements mélodiques sont laborieux, les idées mettent trop de temps à se mettre en place, parfois sans parvenir à déboucher sur quoi que ce soit de concluant, si bien que "Volta", dans son ensemble, apparaît comme bien inégal. Depuis la conceptualisation qu'elle a fait sienne avec "Homogenic", l’icône islandaise s’est de plus en plus recroquevillée sur elle-même, s’enfermant dans un univers autistique où la seule place qui nous est réservée est celle d’observateurs admiratifs et frustrés. Elle a déjà perdu un peu de sa chaleur. Elle est peut-être en train de perdre ce qui lui reste d'humanité.

note       Publiée le mercredi 23 mai 2007

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    Aladdin_Sane Envoyez un message privé àAladdin_Sane

    Ça fait quelques années que j'ai lâché l'affaire avec Bjork mais à l'occasion du Disquaire Day, l'album collaboratif de 2010 entre l'artiste et les Dirty Projectors a été réédité et il est vraiment très bon.

    Message édité le 22-04-2023 à 17:31 par Aladdin_Sane

    Note donnée au disque :       
    born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

    Madame vient de réaliser une passe de six - albums dont le titre finit par un a. De rien.

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    (N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
    avatar

    Y a rien à faire. "Wanderlust" et "Declare Independence" sont super. "I See Who You Are" est ma foi très joli. Le reste, ça sent la redite en moins bien (Buvez Orangina ? Buvez Canada Dry plutôt), avec un côté parfois un peu pompier qui ressort à mort dans les titres avec Antony, le feat. inévitable et imbitable de l'époque (peut toujours pas le supporter apparemment). La même année, des trois qui avaient fait une couv fameuse au milieu des 90's, Tori Amos rebondissait plutôt bien avec American Doll Posse (merci George Bush Jr.) et PJ Harvey sortait White fucking Chalk (faut vraiment en dire plus ?). En plus, l'année précédente, Bat For Lashes sortait son premier album, et je me trouvais alors une nouvelle copine, fatigué d'une Björkounette elle-même semblant un peu à bout de souffle, engoncée dans cette pochette atroce et dans sa déjà-légende. C'est moche une rupture...

    born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

    Subjectivité quand tu nous tiens, alors, en effet : je n'étais pas du tout au courant pour les instruments, mais je suis assez d'accord sur l'épure générale ; après, quant à moi j'aime le breakcore, et les arrangements tirent vers ça ; mais question mélodies, justement, je la trouve plus incisive et directe que sur pas mal d'autres disques. Des choses comme "Craving miracles" ou "Crystalline" sont déjà bien installé dans ma mémoire, par exemple. Vulnicura, j'ai ré-essayé, mais alors vraiment, quelle platitude, quelle transparence... Étonnant d'ailleurs, vu comment la pochette annonce du revendicatif, du très très affirmé, enfin tout sauf de l'effacé.

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    Sheer-khan Envoyez un message privé àSheer-khan
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    Ben c'est un peu l'histoire des goûts et des couleurs j'imagine... mais les mélodies dans Biophilia me laissent complètement froid, je les trouve sans charme aucun, on les dirait presque issue d'un système de composition aléatoire. Et les arrangements, j'aimerais apprécier leur sobriété, Biophilia étant peut-être l'album le moins chargé, le plus aéré qu'ai sorti Bjork, et j'aimerais aussi m'emerveiller des sons de ces instruments inventés pour l'occasion : sur le papier faut reconnaitre que ça promet, des instruments nouveaux, conçus spécialement, mis en valeur par une instrumentation étonnamment épurée... mais voilà, c'est comme pour les mélodies : je trouve qu'il ne se passe rien... on est d'accord que, au moins, ça ne casse pas les oreilles comme 50% de Vulnicura, mais je m'ennuie. Le déclic viendra peut-être, un jour, en lui redonnant sa chance, tout à coup la forme secrète cachée dans les étoiles m'apparaitra. Mais pour l'instant, et depuis le début : ZZZZZzzzzzzz.....