The Damned › I'm alright Jack and the beanstalk

L'histoire de 'I'm alright Jack and the beanstalk' débute une fois de plus sur un split des Damned (c'est chez eux si courant que ça en devient presque banal et Dave Vanian peut se targuer d'être l'unique membre à figurer sur tous les disques). Après quelques concerts sous forme du line-up original (Rat Scabies, Captain Sensible, Dave Vanian et Brian James), le groupe enregistre un titre, le Stoogien 'Prokofiev'. Rat Scabies décide de poursuivre la collaboration mais impossible de convaincre son chanteur, du coup Brian James se tire. Le batteur ne se décourage pas et poursuit en compagnie du guitariste Lee Shaw. Après un certain nombres d'ébauches, ils rappellent Dave Vanian qui, impressionné par le travail accompli, accepte de se joindre à l'aventure. Après les essais gothiques de 'Phantasmagoria' et 'Anything', l'album marque un retour à une approche plus rock. Des compositions pêchues mais travaillées où pointent les influences psychédéliques que l'on croisait sur 'Black album' et 'Strawberries' (l'orgue notamment) mais également quelques nostalgies punkoïdes ('My desire'), sans oublier la patte Damned, que l'on retrouvera sur 'Grave disorder'. Si les compositions sont correctes, leur profondeur repose une fois de plus sur les vocaux de Dave Vanian qui leur confère l'émotion nécessaire ('Heaven...can take your life', 'Never believe' ou 'Not of this heart'). L'album sortira sous le titre de 'Not of this earth' au Japon puis en Angleterre sous celui de 'I'm alright Jack and the beanstalk' alors que les Damned se sont déjà séparés (eh oui !). Reste de ces circonstances houleuses un album très correct, loin de révéler le plein potentiel de nos Anglais ('Grave disorder' sera de ce point de vue plus varié et réussi selon moi), mais efficace et bien écrit. A noter que sont proposés en bonus les quatres titres enregistrés pour la BBC en 1993 avant la réalisation du disque.