Sofy Major › Sofy Major

Pour un premier EP, ça barde plutôt plutôt ! Entretenant une sorte de screamo french touch comme ses compatriotes de Daïtro ou Belle Epoque, Sofy Major envoie la purée avec moins de vélocité que ses grands frères mais avec plus d'espace niveau respiration. Les guitares hurlent des mélodies acides sous l'égide d'une noise carnassière qui risque de faire fondre le son en acier trempé forgé pour l'album; le chant, déchirant et déchiré comme le veut le style, s'accompagne fort bien d'une grosse basse audible (oui !) et d'une batterie qui fait le strict minmum (pas de blasts ni de roulements nerveux). L'originalité n'est pas de mise, certes, mais je ne crois pas que ce soit la cible du groupe: plutôt déverser des mélodies poppy avec une rage authentique digne de celle que l'on perd à l'adolescence (on pense à Funeral Dinner assez souvent). C'est peut être ça, au fond, le but de Sofy Major: retrouver la colère et l'envie de rebellion de nos 15 ans, quitte à user des clichés du style. C'est peut être mon background d'ados grindesque avec appareil dentaire qui me fait regretter l'absence d'une férocité comme je l'aime chez Orchid ou Louise Cyphre, mais l'inspiration mélodique est suffisante pour qu'on puisse attendre l'album avec un certaine fébrilité.