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Herbie Hancock › Secrets

cd • 7 titres • 47:58 min

  • 1Doin'It08:03
  • 2People Music07:10
  • 3Cantaloupe Island07:06
  • 4Spider07:20
  • 5Gentle Thoughts07:04
  • 6Swamp Rat06:25
  • 7Sansho Shima04:50

informations

Wally Heider Recording Studios, San Francisco, Californie, USA, juin 1976

Il s'agit du pressage cartonné japonais à tirage limité.

line up

James Gadson (batterie, chœurs), Herbie Hancock (synthétiseur, piano, Fender Rhodes, clavinet, moog, Arp, chant), Paul Jackson (basse), Bennie Maupin (clarinette, saxophones soprano et ténor), Kenneth Nash (percussions), Ray Parker, Jr (basse, chant), Julia Tillman (Julia Tillman Waters) (chant), Wah Wah Watson (synthétiseur, basse, guitare, sampling, voix), Art Baldacci (chant, choeurs), Fred Dobbs (choeurs), Don Kerr (choeurs), Chris Mancini (choeurs), James Levi (batterie)

chronique

  • funk fusion

Ça lui pendait au nez, fallait bien que ça arrive un jour ou l'autre... Tout le monde y a succombé ; je ne vois pas comment ni pour quelle bonne raison Herbie Hancock allait pouvoir, comme par miracle, résister à l'appel du funk de salon qui, parce que dominant, projète depuis toujours une fausse image sur des productions de ce genre autrement plus burnées. Notre afroman avait déjà flirté avec ce type de développement lénifiant par le passé (je songe à certains titres sur "Thrust" et plus encore "Man-Child"), mais il y a ici des signes qui ne trompent pas, voire des revirements impardonnables. "Doin'It" semble indiquer que le claviériste ne compte pas changer de direction d'un iota ; mais quand surgit le refrain abominable, indigne, on comprend que la cause est perdue. À cela s'ajoute du chant, des choeurs, on ne sait plus très bien, on ne veut même pas le savoir, et subitement on se met à penser que "Thrust" et "Man-Child" n'étaient pas si mal que ça... Pour poursuivre dans la grande tradition des relectures de son répertoire, c'est "Cantaloupe Island" qui cette fois se fait charcuter sur la table d'opération ; méconnaissable, l'intervention chirurgicale lui donne des airs jamaïcains prononcés qui n'ont de raison d'être que dans le seul soucis d'être à la pointe de la mode. Aussi peu passionnant que du mauvais Weather Report, "Secrets" aurait bien pu le rester, secret, que personne n'y aurait trouvé le moindre inconvénient. Disque estival, disque de saison, disque de mode qui se démode. Alors, à moins que vous me réclamiez à corps et à cris les chroniques des disques tendance disco enregistrés par la suite par Herbie Hancock (mais j'en doute), si vous n'y voyez pas d'objection, je vais donc, à partir d'ici, m'octroyer le droit de procéder à un petit tri sélectif afin de faire ressortir la substantifique moëlle de ce qu'il reste encore à découvrir dans la discographie bigarrée de ce diable de caméléon.

note       Publiée le jeudi 18 janvier 2007

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    fab22 Envoyez un message privé àfab22

    album plus commercial de Hancock qui dépasse pourtant largement beaucoup de production funk de l'époque !

    Note donnée au disque :       
    mangetout Envoyez un message privé àmangetout

    "...Alors, à moins que vous me réclamiez à corps et à cris les chroniques des disques tendance disco enregistrés par la suite par Herbie Hancock (mais j'en doute)..." Si si on veut !

    mercebel Envoyez un message privé àmercebel

    Un disque sympathique, idéal pour se frotter love to love à quelque minette amouteuse de binaire évolué. Je vois que proggy ne chronique Mr Hands, pourtant à mes oreilles le meilleur des disques eighties d'Hancock. Suis je dans l'erreur public connaisseur ?

    mangetout Envoyez un message privé àmangetout
    Alors moi, sans prendre une attitude de poseur qui prend tout à contre pied, autant je trouve l'époque expérimentale type "sextant" vraiment impressionnante, autant la période pré-disco et même disco du même Herb, tout en n'identifiant pas les même qualités (ça ne s'adresse pas au même hémisphère et aux même muscles), je lui trouve une efficacité assez redoutable, le genre de machine à hérisser les poils pubiens et à faire se déhancher les hémiplégiques, on n'est pas très loin de la fièvre du samedi soir certes, mais ça reste fait comme le dit si bien Proggy pour ton salon, genre la boule à facette elle tourne au dessus de ton canap' pendant que tu te sert un daïkiri sur fond de tapisserie vert pomme et de tableaux de Vassarely ! Tout ceci est très scopiesque (du nom du génial site Scopia) et foutrement addictif !
    aur Envoyez un message privé àaur
    Doin'It est horrible, sinon pour le reste, surtout à partir de "Spider", je suis peut-être un peu midinette, mais çà me donne la patate ! En un mot, c'est ... efficace !
    Note donnée au disque :