Behexen › By the blessing of Satan

Peut-être est-il temps pour moi de vous proposer autre chose que ce que je vous habitue à lire depuis plusieurs années. Et si je vous sortais quelques petites galettes de black ? Oui je sais, comme s'il n'y en avait pas assez sur G.O.D, mais après tout, du black j'en bouffe beaucoup, et je suis ici avant tout pour me faire plaisir, alors point de questionnement et passons à ce qui nous intéresse ! Behexen donc, combo bien Ug de black finlandais. Pochette ultra moche, photos caricaturales au possible façon "la grande époque de 96 et les maquillages à outrances", outch ça démarre mal. Et pourtant dès les premières secondes du premier morceau titre, Behexen tape fort, très fort. Gros blasts, hurlements façon Mayhem (croisement entre une gorge bouffée par le Cancer, et un miaulement de chat), le combo allemand ne fait vraiment, mais alors vraiment pas dans la finesse. Du gros black brutal, voilà ce dont on a droit ici, une sorte de croisement entre l'école suèdoise type Setherial, Watain and co, une approche parfois très death (on sent une influence Angel Corpse de ci et là), et un côté old school très Darkthrone de la grande époque. L'album est à la limite de donner mal au crâne avec ses hurlements bien haut perchés, ses riffs tout en power chords et pseudo leads démoniaques, et surtout son intensité qui ne faillira pas tout le long de ces 47 minutes. Certes on pourra respirer sur la bienvenue "Fist of the satanist" dont la rythmique renvoie immédiatement à un vieux Bathory, mais dès le morceau suivant, un cri immonde se lance et c'est reparti pour le paradis du blast et autres enchaînements abrutissants. C'est bien en cela que je vois un rapprochement avec cete scène black/death evil : tout n'est que mitraillage intense et borné. Et on est content ! Et oui, car les riffs sont simples mais efficaces, parfois d'inspiration très suèdoises (leads+rythmique), d'autres tout en power chords intelligemment réfléchies, les changements de rythmes sont toujours bienvenus, les breaks se font headbanguant à mourrir (Sieluni saatanan..."), le groupe se paye même le luxe de poser quelques ambiances mélancoliques ("Under the eye of the lord", morceau absolument énorme) ! Bref la grande messe noire tant souhaitée prend alors des allures de procession obscure où les têtes tombent au gré des rythmiques asssines distilées sur ceette galette. Ajoutez-y un son puissant, noir et très "black metal", et vous comprendrez que si l'on a pas affaire ici à un chef d'oeuvre, c'est une bien bonne surprise que ce Behexen nous balance ici dans le monde vicié du brutal black. Evil jusqu'au bout des ongles !