Kraftwerk › Minimum Maximum DVD

Le mythe Kraftwerk! La magie Kraftwerk! Vous connaissez? J’en suis assiégé depuis 1997, soit depuis que j’ai entendu le survolté, mais illégal, Tribal Gathering. Rarement j’avais été témoin d’un tel phénomène d’hystérie pour un groupe de ‘’Papys‘’. Parce que, que ça plaise ou pas, Krafwerk est bel et bien l’âme du techno moderne. Sans les ‘’Papys Teutroniques‘’il n’y aurait pas eu la déviance de Bowie sur Station to Station. Probablement que Low et Heroes auraient eu des structures différentes. Sans doute qu’il n’y aurait pas eu l’explosion New Wave qui débouchait sur la Techno Pop de Depeche Mode, Front 242, New Order, Prodigy, ainsi que les Chemical Brothers et des centaines d’autres.
Mais le mythe? Parce que Kraftwerk a roulé sur le même ‘’set list’’ pendant près de deux décennies assourdissant des milliers d’oreilles avec ‘’tchack boing boom tchack’’ et l’enclumant Metal on Metal sur TEE. Et toujours, les tournées se succèdent avec des supplémentaires qui se rajoutent constamment. La tournée 2004 serait différente. Le quatuor de Düsseldorf présentait des titres du décevant, mais mélodieux, Tour De France 2003. Premier album studio depuis Electric Café paru en 1986. Explosive, la tournée Minimum Maximum, qui se poursuit encore de nos jours, s’est arrêtée à Montréal, le 4 Avril 2004, et j’y étais. Et j’y ai aussi découvert le mythe Kraftwerk, comme vous en aurez l’occasion avec ce superbe coffret 2 DVD.
Disponible tant en PAL qu’en NTSC, le coffret DVD contient 2 DVD, les importations Russes et Chinoises n’offrent qu’un DVD, avec les options sonores PCM Stereo et DTS 5.1 Surround Sound. Donc, qualité sonore impeccable. Simpliste, l’aspect visuel dépeint fortement le sens de Kraftwerk; des ‘’ Man Machine ‘’, des robots dans un environnement froid. Une scène avec rideau, qui projettera des ombres chinoises et qui préparera les rarissimes surprises de Kraftwerk. La qualité visuelle est exceptionnelle. Les images sont nettes, claires et fortement teintées d’un digitalisme transparent. Avec un format 16:9, KlingKlang répond à la technologie de demain.
Un lourd rideau lourd projette les ombres chinoises de 4 mannequins, alors qu’une voix robotique annonce les ‘’ Man Machine ‘’. Conquis d’avance, le public s’époumone comme une gang de gosse qui assiste à un concert de Coldplay. Et pourtant, vous seriez étonné de la moyenne d’âge des fans de Kraftwerk. Ces fameux rideaux s’ouvrent, lors du légendaire cliquetis de Man Machine, rendant la foule encore plus hystérique.
Pendant plus de 2 heures Kraftwerk inondera les divers arénas de pulsations et percussions martelantes, enjointes par des milliers de mains, de pieds qui cognent avec autant de force et de précision que les programmations de chacun des PC de Hotter, Schneider, Hilpert et Schmitz. Un superbe spectacle, tant sonore que visuel. Les habitués, comme ceux qui n’ont jamais vu Kraftwerk, seront étonné et charmé par la prestation robotique, voire minimalisme, des 4 membres qui sont très à l’aise dans un univers froid, cryptologique sur une musique tout de même mélodieuse,jumelée avec une surprenante synchronisation sur des images projetées en arrière scène. Des images, des chiffres, des lettres, des paysages et des clips. Tout l’univers de Kraftwerk dépeint en sons et images. Le point culminant est sans doute Trans Europe Express et Metal on Metal. À haut débit, sur une télé HD, l’effet est renversante.
De la scène à votre salon. C’est la meilleure façon de décrire ce coffret DVD de Kraftwerk. Une sonorité parfaite, un son d’une précision inouïe dans une atmosphère survoltée. À partir de maintenant, vous n’aurez plus aucune excuse pour ne pas saisir l’effet Kraftwerk.
Disponible en plusieurs présentations, je vous conseille le coffret de deux DVD d’EMI, car les versions 1 DVD me semblent suspectes. Il y a des versions officielles, sous forme de lap top qui se vendent dans les $200, comme quoi il y a tout un monde ‘’ underground‘’ de collectionneur de Kraftwerk.