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Jean-Michel Jarre › Oxygene

cd • 6 titres • 39:47 min

  • 11 Oxygene, Pt. 107:40
  • 22 Oxygene, Pt. 208:08
  • 33 Oxygene, Pt. 302:54
  • 44 Oxygene, Pt. 404:14
  • 55 Oxygene, Pt. 510:23
  • 66 Oxygene, Pt. 606:20

informations

Enregistré de Août à Novembre 1976

line up

Jean Michel Jarre : ARP 2600, AKS, VCS 3, RMI, Farfisa Organ, Eminent, Mellotron, Rythmin'Computer, ElectroHarmonix Small Stone.

chronique

  • musique Électronique

En 1976, la MÉ atteint des nouveaux sommets harmonieux. Klaus Schulze produit l’énigmatique Moondawn, Ashra ouvre de nouvelles dimensions sonores avec l’incontournable New Age on Earth, alors que Tangerine Dream séduit encore plus avec le superbe Statosfear. En France, Jean Michel Jarre travaille comme un forcené sur le même projet depuis bientôt 2 ans. L’arrivée d’Oxygene est une onde de choc dans les sphères très éthérées de la MÉ. Plus qu’un tournant dans l’histoire de la musique, Oxygene marque une époque. Au-delà de la netteté de sa sonorité et des effets d’une stéréophonie ré inventée et audacieuse, Jarre multiplie les longs mouvements planants à des rythmes ambivalents sur des harmonies et des mélodies synthétiques qui prennent d’assaut les ondes radiophoniques et les postes de télévision qui ont trouvé un nouveau créneau pour promouvoir l’irréel. Classique intemporel, Oxygene, de même qu’Equinoxe, est vite devenu une œuvre référentiel pour tester la précision et la qualité sonore des chaînes hi-fi. Tiré à plus de 15 millions d’exemplaires, il est la preuve, hors de tout doute, qu’il y a de la place pour une musique électronique intelligente et bien séquencée.

Timidement les premières notes d’Oxygene flottent dans une ambiance spatiale truffée de sonorités cosmiques. Des sons que Jarre a modelés selon son imagination et sa vision musicale d’un cosmos intersidéral. Oxygene I flotte dans une ambiance tellement envoûtante et mystérieuse que nous nous sentons en état d’apesanteur. Nous dérivons paisiblement sur de suaves coussins synthétiques qui flottent dans un espace où traînent d’étranges effets sonores. Des lents filaments d’un synthé à la fois cosmique et spectral, tel qu’on peut imaginer un monde sombre et froid, et une variété de sons jusqu’ici inconnus qui deviendront la source d’originalité de Jarre. L’ambiance est parfaite. Nous sommes aux portes d’une errance cosmique et nous flottons ainsi jusqu’aux étoiles d’Oxygene II et ses accords menaçants qui moulent une rythmique galopant à dos d’étoiles. Les sonorités cosmiques émanent de partout alors que le tempo implose vers une superbe mélodie synthétisé qui sillonne un cosmos illuminé de diverses sonorités et percussions uniques au style galactique de Jean Michel Jarre. La partie 3 est ahurissante de profondeur avec son synthé spectral ululant sur des accords qui zigzaguent sur des percussions martelant le glas.

Un bref vent spatial allume Oxygene 4, le tout premier tube de MÉ à avoir tourné dans les radios. Qui ne connaît pas ce rythme évolutif sur des complaintes synthétiques rebelles, toujours soutenus par les percussions que le synthésiste Français a su brillamment exploitées. On dirait des crickets qui roulent dans des tambours cylindriques résonnants. Oxygene 4 est un hymne à la beauté, un hymne à la vie où Jarre fait parler son synthé comme Hendrix le faisait avec sa guitare. Un superbe titre qui se perd dans les dédales de l’énigmatique partie 5. Un long titre divisé en deux parties. La première est ambiante et coule avec un doux synthé aux strates sinueuses aussi rêveuses que tristes. De fines notes ajoutent une douce dimension mélodieuse qui fond sur des notes plus graves. Des notes lourdes et résonnantes qui réveillent Oxygene V avec des séquences qui se promènent, s’entrechoquent et s’entrecroisent sous de superbes solos de synthé et qui se fondent dans un magistral effet stéréophonique. De douces vagues virtuelles nous introduisent sur Oxygene 6, un léger titre mélodieux au mouvement d’une samba électronique, enrobé d’effets sonores plus près d’une nature que d’un cosmos laconiquement froid.

Avec Oxygene, Jean Michel Jarre a révolutionné l’art de la MÉ, en lui insufflant un côté harmonieux, mélodieux et chaleureux. Il utilise les synthés de façon à créer des rythmes à la fois complexes et mélodieux qui accrochent aisément l’oreille. Un album intense que le temps n’arrive pas à altérer, un chef d’œuvre et une référence en Musique Électronique contemporaine, qui charme encore près de 30 plus tard.

note       Publiée le mercredi 11 octobre 2006

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Note moyenne        52 votes

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strokkur Envoyez un message privé àstrokkur

J'aime bien la comparaison avec Besson ; c'est vraiment ça : peu inspiré, du svaoir faire technique mais à rouler les biscotots (regardez comme j'suis bon), c'est épais, des effets sonores kitsch qui n'apportent rien et évidemment très commercial (par ici les sous-sous) Je ne perds plus mon temps à écouter JMJ, comme dit avant moi, le krautrock a fait bien mieux et aujourd'hui, sans évoquer le côté évolution technique, je préfère nourrir mes oreilles avec par exemple Biophère (écoutez Oxygene puis Substrata et comparez : surtout pas dans l'autre sens, car ça peut faire du mal !)

Message édité le 15-06-2023 à 10:15 par strokkur

Demonaz Vikernes Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes

Il fait en moins bien ce que les allemands faisaient 2/3 ans avant lui. Mais c'est bien quand même.

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Rondegrundt Envoyez un message privé àRondegrundt

Jean Michel Jarre, c'est un peu le Luc Besson de la musique électronique...

zugal21 Envoyez un message privé àzugal21

Y a le Boléro qui s'invite dans Oxygène 5 . Sinon, tout à l'heure, ai eu une intéressante conversation avec mon cheval, Concernant certains artistes. Il m'expliquait que chez Schulze et Vangelis, y a de la poésie. Mais que chez Jarre, point trop .

Message édité le 06-06-2022 à 15:21 par zugal21

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Demonaz Vikernes Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes

Je découvre JMJ (en 2018, au calme), après les génies du genre. Malgré tout, l'écoute n'est pas désagréable. La première face est même très réussie, la 2ème est un peu plus ennuyeuse.

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