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Traumklang › Natural Phenomenons

  • 2006 • SynGate CD-R 2092 • 1 CD

3 titres - 66:40 min

  • Wetterleuchten| 18:28
  • Nebelschwaden| 24:22
  • Sternenfunkeln| 23:50

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Frank Klare & Carola Kern : Keyboards, synthé et FX

chronique

En ce qui me concerne, Traumklang est une énigme dans le merveilleux monde de la MÉ. Tantôt un trio, avec Frank Klare et Peter Farn, tantôt un duo et finalement une entité solo, l'initial projet de Dominik Ebert et Carola Kern vogue sur les océans électroniques depuis le début des années 90 sans pourtant faire trop de vagues. Et lorsque l'on parle de Traumklang dans le milieu, les regards s'illuminent avec admiration alors que trop peu parlent de la musique et des œuvres (j'en ai compté plus de 20) de ce projet musical aussi discret qu'un rhume de pape. C'est donc avec beaucoup d'interrogation que j'ai embrassé le décor musical de “Natural Phenomenon” qui est une belle immersion dans l'univers de tonalités vintages.
Nous voguons dans les sphères intersidérales de la musique cosmique avec l'ouverture de "Wetterleuchten" qui ressemble à celui d'Electronic Universe II de Software avec ces strates un brin philarmonique qui valsent et errent dans un cosmos bousculé par d’énormes vagues spatiales et inondé d'effets sonores analogues. Nos oreilles sont les témoins d'une fusion entre deux univers au diapason de leurs possibilités avec cette intro soyeuse qui réveille les passions nostalgiques avec des ondes de Mellotron qui descendent du noir absolu pour entourer de douceur cosmique des percussions qui picorent les lourdes ambiances atonales d'un rythme plus concret. Un rythme soutenu qui virevolte lentement comme une valse psychédélicosmique et où les souvenirs de vieux rock électronique et cosmique d'Adelbert Von Deyen montent à nos oreilles avec un Mellotron qui multiplie ses couches aux tonalités d'orgue sombre. Cette ébauche de rythme échoue dans une phase intensément atmosphérique vers la 9ième minute. Il s'agit d'un bref moment ambiosphérique qui se met à bourdonner intensément, un peu comme Pink Floyd et On the Run sans les cymbales, avec une lourde ligne d'un oscillateur qui gargouille et tournoie vivement dans un chassé-croisé circulaire et statique où le rythme tourne incessamment dans un bouillon de tonalités électroniques, là où se cachent ces vieilles tonalités d'orgue. C'est un mouvement rotatoire noir, lourd et vif qui s'inspire des ambiances corrosives de Klaus Schulze. "Nebelschwaden" présente une longue intro ambiosphérique avec des réverbérations, tantôt torsadées et tantôt menaçantes, ainsi que des nappes de synthé résonnantes qui serpentent et flottent parmi des tintements et des coups de percussions épars. Ces percussions marquent le temps, comme un métronome et son écho, dans une longue phase dépourvu d’harmonies mais riche en effets sonores électroniques dont l'effet de stéréophonie se dispute notre attention. On entend des mugissements gronder sur une structure qui ressemble de plus en plus à du Adelbert Von Deyen alors que les percussions concilient leurs frappes, martelant un rythme de faux rock qui sautille dans des vapeurs de Mellotron enrhumé. Une ligne de basse aux accords sautillants épouse ce rythme minimaliste qui charme l'oreille avec ces ondes un peu érodées d'un clavier aux doux parfums d'orgue lunaire alors que des riffs d'une guitare aveugle parachèvent les bases de ce l'on peut appeler un rock psychédélicosmique planant. On dirait du Iron Butterfly qui fait de l'électronique. Sous ses tintements aux frappes asymétriques et ses effets sonores cosmiques, "Sternenfunkeln" reste suspendu dans la plus pure atonie. Cimenté dans son ambiance cosmique aux envolés flottantes, le titre évolue lentement sous l'épaisse couverture sonore d'un synthé mellotronné dont les douces errances orchestrales forment une étrange symbiose avec ces touches aux couleurs de glockenspiel qui scintillent dans un stérile crescendo feutré. C'est est un titre d'ambiance, sans percussions ni séquences agitées, qui plane dans un univers statique qui semble infini.
Hum…Je dois admettre que je suis resté sur mon appétit avec “Natural Phenomenon”. Avec les commentaires glanés ici et là sur le Net et auprès de mes amis, je m'attendais à quelque chose de plus percutant. J'en suis quitte pour un petit plaisir avec ce mélange des deux univers Teutoniques qui voyage aux limites de leurs styles, sans vraiment jamais y nicher d'une façon définitive. C'est un croisement entre le planant, le psychédélique et une musique séquencée avec beaucoup de nuances dans un monde cosmique très sclérosé. Pour ceux qui aiment l'ambiant et ses plusieurs faces.

note       Publiée le mercredi 20 septembre 2006

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