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Tangerine Dream › Cyclone
- 1978 • Virgin V 2097 • 1 LP 33 tours
cd • 3 titres • 38:27 min
- 1Bent Cold Sidewalk13:00
- 2Rising Runner Missed By Endless Sender04:55
- 3Madrigal Meridian20:32
informations
Enregistré à Berlin en Janvier 1978
line up
Christopher Franke (keyboards, séquenceurs et percussions électroniques), Edgar Froese (keyboards, synthétiseurs et guitares), Steve Joliffe : Flûtes, piano, violon et vocals Klaus Krieger : Batteries et percussions
chronique
- musique Électronique berlin school
Ce qui est plaisant d’écrire des chroniques sur un cd comme Cyclone, c’est qu’on a la chance de l’écrire à froid. La tête reposée par les quelques 28 années écoulées, où l’on a compris qu’il n’était qu’un incident de parcours. J’imagine l’accueil qu’il a dû recevoir à sa parution. Ayoye !! Et pour cause. Après le départ de Baumann, Tangerine Dream devait calmer les inquiétudes. Ils ont décidé d’emprunter un virage plus progressif, avec voix et vraie batterie. Edgar Froese et Chris Franke pensaient ainsi élargir leur public. Pauvres d’eux, ils ont plutôt déclenché une onde de choc et de panique qui donnera un goût de vinaigre au stoïque duo Allemand. Pourtant, hormis les voix et l’abominable Rising Runner Missed By Endless Sender qui est un gros rock électronique pilonné d’un mouvement séquentiel hyper nerveux, Cyclone est un excellent opus, du point de vue technique et musical.
Bent Cold Sidewalk démarre avec une intro qui utilise un vocoder. À peine son dernier souffle éteint, une grosse section rythmique tombe avec percussions, claviers en mode basse et la voix de Joliffe. Ouf, quelle entrée; mais quel choc surtout. Alors là, je m’imagine les gueules de 78 à cette première écoute. Bent Cold Sidewalk est un long titre, comme il s’en faisait à la tonne à l’époque, avec beaucoup de coffre et de pesanteur. Le rythme est lourd et est bâti par un superbe jeu de percussions électroniques alors que les synthés symphoniques moulent de belles harmonies musicales qui interviennent à titre de refrains entre les chants de Joliffe. Un peu comme Yes le faisait à l’époque, sauf que Joliffe n’a rien d’un chanteur comme Jon Anderson pour transposer toute cette section rythmique et ses structures. Le rythme casse pour embrasser une section plus aérée. Nous assistons à de beaux moments où la flûte de Joliffe croise le fer avec les suaves mellotrons de Froese. Un superbe solo de synthé se fait entendre, supporté par une fine pulsation hypnotique et des cymbales agiles. C’est un délicieux mouvement musical où la magie de Tangerine Dream se fait entendre dans des territoires autant progressifs (Genesis) qu’électroniques.
Madrigal Meridian débute comme le bon vieux Tangerine Dream atmosphérique. Une superbe intro aux ambiances métallisées où scintille un ruisselet d’accords à l’écho fragilisé sur un pilonnage de nappes d’un clavier caustique. Le rythme débouche, ondulant et coulant sous de bonnes percussions, des couches de synthés symphoniques et des accords gras qui sonnent la charge d’un tempo déchaîné et laissant toute la place à l’énergie contagieuse des synthés survoltés et des rythmes et trouvailles séquentielles de Franke. Madrigal Meridian devient une symphonie incontrôlable où le rythme ondulant et hypnotique est ceinturé de percussions endiablées, d’un synthé aux solos fugaces et aux accords frénétiques qui voltigent sur une rythmique entêtée. C’est un superbe titre qui allie les névroses de Froese, tant sur les synthés que sur sa guitare (un superbe solo en passant) aux prouesses de Franke sur les rythmes cycliques du séquenceur et des percussions, ainsi que du violon de Joliffe. Toute cette frénésie rythmique se tempère et se termine dans les chaleurs madrigaliques d’un clavecin éthéré qui accompagne les derniers souffles du violon de Steve Joliffe. Quel grand titre! Mais combien se sont rendus jusque là? À entendre ce qu’il se dit, il ne doit pas y en avoir beaucoup. Mais Madrigal Meridian vaut l’effort de se taper le correct et assez bon Bent Cold Sidewalk.
Si l’on considère que Madrigal Meridian dépasse la moitié de Cyclone, on se doit bien d’admettre qu’il est loin d’être vilain. Évidemment qu’après Stratosfear et Encore, le choc d’un éventuel changement d’orientation musicale peut avoir effrayé les oreilles des fans de l’époque Baumann, mais Cyclone fermait définitivement cette époque et était la transition entre l’ère Schmoelling. Si les vocaux de "Rising..." vous horripilent à ce point sautez directement à Madrigal Meridian. Une œuvre méconnue qui est aussi grande que ce que le Dream soumettait à cette époque.
note Publiée le samedi 19 août 2006
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Note moyenne 18 votes
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- ProgPsychIndus › Envoyez un message privé àProgPsychIndus
Bah moi a partir de celui là j'ai lâché, la voix argh m'insupporte, et musicalement on est loin de qu'ils ont fait avant ....
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- claudeorange › Envoyez un message privé àclaudeorange
Quelle déception, la face 1 est très loin des albums précédents ; heureusement ce fut une parenthèse. La face 2 est très bien, elle sauve le disque. Pour ceux qui ont suivi le Dream depuis le début, la période que je préfère est de 1975 à 1986, tout ce qui est après Pergamon, qui est excellent, m'a moins plu à quelque titres près . Mes références sont quand meme Rubycon, Ricochet, et le sublime Stratosfear. Après les gouts et couleurs .......
- Note donnée au disque :
- Aladdin_Sane › Envoyez un message privé àAladdin_Sane
J'ai chopé le concert à Paris de mars 1978 qui reprend des séquences de Cyclone. Des versions bootleg existaient jusqu'à présent mais pas enregistrées à la bonne vitesse a priori. Le concert est ressorti en vinyle dans le cadre du disquaire day et vaut vraiment la peine qu'on s'y attarde.
- Demonaz Vikernes › Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes
Dans les notes du coffret "In Search of Hades", Joliffe semble indiquer que les sessions de cet albums ont également enfanté un beau paquet d'autres pistes, vraisemblablement perdues à ce jour. Dommage...
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- Demonaz Vikernes › Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes
Un album vraiment exceptionnel. La première face est effectivement très loin du style que TD pratiquait/pratiquera, mais la qualité est là. Bent Cold Sidewalk est un monument. La voix de Joliffe n'est peut-être pas techniquement exceptionnelle, mais les émotions que me procurent sa voix sur ce morceaux sont très fortes. La deuxième piste est effectivement un peu plus particulière. Sans être mauvaise - loin de là - elle reste plus une respiration entre les 2 grand titres de l'album. Madrigal Meridian est en effet de la même qualité que la première titre, est n'est pas si éloigné de ce que le groupe proposera sur leur album à suivre (un autre chef d'œuvre). J'apprécie énormément la prestation de Klaus Krieger également dont la présence semble moins cliver que celle de Steve Joliffe. Son travail est remarquable et il apporte un plus indéniable aux compositions de cet album. Cet album est donc tout sauf à négliger, et certainement pas à rapprocher de l'expérience Tyger qui est à des années lumières de ce Cyclone.
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