Borknagar › The archaic course

Troisième album de Borknagar. Le groupe s'enrichit d'un nouveau chanteur, à savoir Simen Hestnæs plus connu sous le pseudonyme de Vortex. Autant dire que le changement à été plus que bénéfique, et si la musique du groupe en perd quelque peu de son identité, Vortex est loin d'être intimidé, il chante comme un dieu et mène à lui seul le groupe sur ce disque. Les vocaux black sont devenus absolument excellents, ce qui n'était pas vraiment le cas sur le précédent opus du groupe, ils sont plus mis en avant, fini le vieux râle poisseux de "The olden domain". Le disque est à ce titre, plutôt trompeur, si le premier morceau donne la part belle à ces mêmes vocaux black, dès le milieu du morceau, Vortex se lache complètement et nous gratifie d'un sublime chant clair qui perdurera jusqu'à la fin de l'album, abandonnant complètement tous vocaux sinistres. Musicalement, les compos sont toujours bonnes, on a droit à des riffs un peu crades et à de l'acoustique par-ci par-là. Les trois premiers morceaux du disque sont extraordinaires et reflètent bien la puissance musicale du groupe. Malheureusement, aux côtés de ceux ci, les autres morceaux font quelque peu pâle figure et l'ennui s'installe vite. Mis à part quelques expérimentations folk comme sur "Ad noctum", ça tourne en rond, et on a tendance à se repasser le début de l'album en boucle en regrettant l'hétérogénéité de la galette. Voilà donc un album à introduction excellente, et conclusion médiocre, autant couper la poire en deux. Personnellement je cours me refaire un petit "Oceans rise".