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Syd Barrett › Barrett

  • 1998 • Harvest TOCP-7365 • 1 CD

cd • 12 titres

  • 1Baby Lemonade4:07
  • 2Love Song3:02
  • 3Dominoes4:02
  • 4It Is Obvious2:55
  • 5Rats2:57
  • 6Maisie2:46
  • 7Gigolo Aunt5:42
  • 8Waving My Arms In The Air2:09
  • 9I Never Lied To You1:46
  • 10Wined And Dined2:54
  • 11Wolfpack3:41
  • 12Effervescing Elephant1:52

informations

Abbey Road, Londres, Angleterre, 26 février - 17 juillet 1970

line up

Syd Barrett (guitare, chant), David Gilmour (basse, guitare, orgue, batterie), Richard Wright (piano, claviers, harmonium, orgue hammond), Vic Saywell (tuba), Jerry Shirley (batterie, percussions), Willey (percussions), John Wilson (percussions)

chronique

  • psychédélique

Quand démarre le second Barrett, "Baby Lemonade" montre d'emblée le fossé qui le sépare de son prédécesseur. David Gilmour, son ami d'enfance, et avec lui Rick Wright, prennent leur mal en patience et vont aider Barrett - parfois à son insu raconte la légende - à faire de son nouveau disque quelque chose de plus construit, de plus réfléchi que "The Madcap Laughs". Trouver l'équilibre idéal est toujours une gageure, et ce ne sera pas non plus pour cette fois... Même les arrangements de "Love Song", pourtant sans la batterie soutenue de Jerry Shirley (Humble Pie) qui officie sur tout l'album, ou encore "Dominoes" et sa guitare acide jouée à rebours, font prendre toute la mesure de ce changement d'optique. Sur des plages telles que celle-là, curieusement, c'est comme si on avait dépouillé Syd Barrett de sa propre oeuvre pour n'en garder que la voix, quoi d'autre ? On a même droit à un blues vaseux, "Maisie", semblant confirmer ainsi qu'on aurait donc essayé de reproduire le feeling d'un groupe rock. Les seuls airs de Pink Floyd première époque, on les perçoit dans le sens inné de la ritournelle pop que possède l'auteur, pas particulièrement dans les traitements que ses chansons subissent ici. En de rares endroits, on trouve encore quelques zones d'ombres où le côté acoustique folk parvient encore à s'exprimer, le rattachant comme il peut et seulement par des pointillés à son premier essai. Dans tous les cas, on est loin de Nick Drake et sa poésie introvertie, de John Martyn et ses égarements jazzistiques. Peut-être que le Bowie de "Space Oddity" est le seul à pouvoir approcher de manière fugace la folie douce qui se trimballe sur cette collection de titres ultimes. On retiendra surtout que, électrifié ou pas, Syd Barrett se plaît toujours à se balancer sur son rocking chair, pas toujours dans le rythme d'ailleurs ("Rats" et "Wolfpack"), le visage figé dans une pause morbide à mi-chemin entre sourire et grimace.

note       Publiée le vendredi 14 juillet 2006

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Note moyenne        17 votes

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GrahamBondSwing Envoyez un message privé àGrahamBondSwing

Un album très sous-estimé selon moi. Superbe folk psyché tendance hôpital psychiatrique. Attention, j'enlève l'échelle !

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SEN Envoyez un message privé àSEN

Et les mélodies de celui là m'accompagnent depuis longtemps !

Note donnée au disque :       
Rastignac Envoyez un message privé àRastignac
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"Dark Globe", raaaah. edit : merdum, m'ai trompé de disque, mais pour résumer, il avait un talent à foutre des mélodies dans la tête ce gars.

Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
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N'étant pas plus folk que ça, ces overdubs me parlent totalement. Un disque que je crois préférer encore au précédent...'Baby lemonade', 'Gigolo aunt'...Miaaaam

Kid A Envoyez un message privé àKid A

Plutôt d'accord avec le chronique. Un album marquant, mais il est impossible de le ré-écouter quand on connaît les versions dépouillées (dispos en bonus sur le CD et sur l'indispensable CD 'Opel') de ces chansons géniales. Tout leur feeling maniaque, plein de mystère et de poésie, disparaît sous les overdubs qui tirent l'album vers un genre de pop vaguement psyché et très datée, prouvant ainsi l'absence d'inspiration de Gilmour. Un massacre. Les parties de claviers de Wright sont particulièrement pénibles, comme toujours, et il faut s'appeler Robert Wyatt pour accompagner dignement mon songwriter fétiche à la batterie. 'Opel' est son meilleur album, il mériterait d'être chroniqué !