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Domenico Solazzo › Loopstation bootleg serie volume 3

13 titres - 58:33 min

  • 1/ I think David Lynch is simply overrated 2.08
  • 2/ Masqualero 3.34
  • 3/ Unpredictable laws of organized anarchy 1.42
  • 4/ Slapdash 3.25
  • 5/ Thirteen mugs 4.32
  • 6/ Haphazard handbook 5.38
  • 7/ Abide with cn(h2o)n 3.24
  • 8/ Viral 16.01
  • 9/ E out of dha 6.37
  • 10/ Average weirdness (our) 2.47
  • 11/ Inarticulate rhythm figures 2.48
  • 12/ Defeat offender 3.20
  • 13/ Something went terribly wrong 2.28

informations

Enregistré live au Godess Studio, Bruxelles, mars-juin 2005

line up

Domenico Solazzo (Epiphone Les Paul, Boss Loopstation; track 7 et 9 : Roland Xp10)

chronique

  • impro mono instrumentale

Cling-clang-tchouing! suite et fin... le plus purement musical des trois tableaux est aussi le plus angoissant. Car voici du vocabulaire connu, voici des

suite d'accords que chacun est à même de savourer, des évènements placés, distillant rythmes et patterns auxquels s'accrocher; avec ce "volume three",

Domenico Solazzo accepte enfin de nous regarder dans les yeux pour nous parler un langage intelligible. A l'arrivée le bilan est le plus mitigé de l'aventure

en trois temps : une pièce comme "Slapdash" n'étant à la lumière des deux premiers volumes qu'un excercice redondant, quand "Thirteen mugs", qui lui succède,

s'impose au contraire comme l'aboutissement contrôlé du besoin névrotique de l'artiste à offrir des atmosphères à trois pattes, jouant de la répétition de

minuscules ritournelles, miraculeusement situées entre naïveté infantile et insistance psychopathe. La formidable expédition solitaire dans laquelle s'est

lancé notre homme, au risque de s'y perdre à jamais avec comme seul bouée les colibets lointains de ceux qui le jugeront, se termine finalement en douceur...

l'artiste a écouter Coleman et King Crimson, mais aussi la fin de régne des Talk Talk. "E out of DHA", "Something went terribly wrong"... on dirait qu'il se

confesse, on dirait qu'il avoue... et on finit par admettre que l'homme a signé là un aveu terrifiant d'impuissance manifeste, d'inhibition flagrante,

d'humilité mortifère. Domenico Solazzo n'assume pas ses désirs... il fuit ses prétentions. Ce tryptique sans filet n'est finalement rien d'autre que

l'agitation despérée d'un homme qui n'ose pas composer. Dans son incontestable et reconnaissable candeur, l'artiste belge nous montre une nouvelle fois à

quel point il sait comment ça marche, et combien ça lui fait peur. La notion de musique pèse de tout son poids sur ces trois heures; tant bien que mal,

déresponsabilisé par la formule "impro", Solazzo veut pourtant en être, faire entendre sa petite voix... porter sa pierre à l'édifice. Bien sûr il y arrive,

comme toujours, bien sûr on le soutient, autant que l'on regrette. Si cette nouvelle trilogie ne nous renseigne en rien sur la capacité actuelle de Solazzo à

se reconcilier avec ses particularités, elle nous en dresse en tout cas un état des lieux quasiment colossal qui tend à la grammaire. La légende veut que Joe

Satriani ai regardé et analysé son banjo posé contre le mur de sa chambre durant de nombreux mois avant d'oser en jouer pour la toute première fois...

parfaitement dit-on. Domenico Solazzo, lui, a posé la musique au mur de son studio... et le bonhomme a l'oeil!

note       Publiée le dimanche 4 juin 2006

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