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Keith Jarrett › Shades

4 titres - 33:46 min

  • 1/ Shades of Jazz (9:54)
  • 2/ Southern Smiles (7:52)
  • 3/ Rose Petals (8:56)
  • 4/ Diatribe (7:04)

informations

Generation Sound Studios, New York City, USA, 10-12 décembre 1975

Il s'agit du pressage cartonné japonais à tirage limité

line up

Charlie Haden (contrebasse), Keith Jarrett (piano, percussions), paul Motian (batterie, percussions), Dewey Redman (saxophone ténor, maracas, tambourin), Guilherme Franco (percussions)

chronique

  • post bop

Rien ne le laissait transparaître sur le moment, mais "Shades" est presque à considérer comme le dernier réel témoignage du quintette, d'autant plus que c'est la dernière fois que le groupe fera appel aux bons services du percussioniste brésilien Guilherme Franco. Mais il est vrai qu'à ce stade, sa présence ou son absence ne font déjà plus la moindre différence. Si le groupe, réduit alors à quatre, fera une brève infidélité au label qui l'engage en passant à l'ennemi pour un résultat des plus probants, on est loin de se douter qu'un réel changement en profondeur va pourtant s'opérer. Rien de perceptible en l'état, et si changement il y a à signaler dans le chef de "Shades", il va aller se loger dans un nouveau talon d'Achille dont le groupe se serait volontiers bien passé ; en effet, c'est peut-être dans l'absence de titres réellement porteurs qui puissent redonner envie à l'auditeur de s'y replonger qu'il faudra aller chercher la faille. De loin sans doute le disque le plus formellement rattaché à la grammaire strictement post bop, tout l'album véhicule un ton enjoué, qui correspond somme toute à ce qu'a toujours été l'engagement de Jarrett, mais qui ne fait pas particulièrement nos affaires. Excepté un "Rose Petals", nouvelle excroissance inspirée par le "Vapalla" de "Backhand", il y a un drive assez inhabituel sur "Shades" qui tend à rendre son discours relativement inoffensif et transparent. "Shades of Jazz" et "Southern Smiles" sont mêmes enchaînés rendant le temps fort long sans que quoi que ce soit de décisif nous interpelle. De plus, Keith Jarrett revient à ses premiers amours en accompagnant les notes de piano qu'il improvise de sa voix fluette. Rien de fâcheux en soi, sauf que le sentiment de légerté qui y règne franchit un stade de plus ou de trop, ce qui va à contre-sens de l'objet que le site est sensé traîter. Même l'exercice free de "Diatribe" paraît inutilement dense dans de telles dispositions. Au final, on dira de "Shades" qu'il sonne aussi désordonné que "Mysteries" mais, contrairement à son prédécesseur, c'est pour lui un réel handicap.

note       Publiée le mercredi 24 mai 2006

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