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Keith Jarrett › Mysteries

4 titres - 42:23 min

  • 1/ Rotation (11:02)
  • 2/ Everything That Lives Laments (10:03)
  • 3/ Flame (6:10)
  • 4/ Mysteries (15:08)

informations

Generation Sound Studios, New York City, USA, 10 et 11 décembre 1975

Il s'agit du pressage cartonné japonais à tirage limité

line up

Charlie Haden (contrebasse), Keith Jarrett (piano, flûte pakistanaise, percussions), paul Motian (batterie, percussions), Dewey Redman (saxophone ténor, musette chinoise, maracas, tambourin), Guilherme Franco (percussions)

chronique

  • post bop

Une pochette sombre. Une fenêtre dans laquelle on distingue les branchages d'arbres dénudés parés à subir les rudes conditions de l'hiver... Serait-ce là le nouveau Tenhi ? Non. Pas vraiment. Et encore moins du doom, du gothique, du dark ambient ou que sais-je encore... Fin 1975, Keith Jarrett et ses quatre acolytes investissent une nouvelle fois le Generation Sound Studios de New York où tous leurs albums pour Impulse! auront été enregistrés pour en ressortir, au bout de trois jours, avec suffisamment de matériel pour tenir sur deux disques. Le premier d'entre eux sera ce "Mysteries", un disque trouble il est vrai tant il laisse circonspect de prime abord. L'album démarre avec deux longues pièces excédant les dix minutes. Si elles laissent l'auditeur dans une certaine forme de confusion, de toute évidence le groupe semble s'y perdre lui aussi par manque de claire direction. "Rotation", au titre assez explicite, tourne en rond et donne l'impression de souffrir d'une certaine forme de politesse mal placée où personne n'ose prendre les devants, alors que "Everything That Live Laments", de facture beaucoup plus classique, attend les toutes dernières minutes avant d'oser enfin se mettre en danger. La seconde face est elle d'un tout autre acabit et confère d'emblée un intérêt certain au disque qui jusque là en paraissait presque dépourvu. C'est d'abord "Flame" qui s'inscrit dans le strict prolongement de "Kuum", en moins expansif mais doté néanmoins d'exactement les mêmes couleurs (percussions, musette), puis la plage titre qui, sous ses airs faussement conventionnels, recèle en son coeur une vraie puissance lyrique qui ne demande qu'à se révéler sur le long terme. En soi, il développe à peu de choses près la même grammaire que le déjà cité et pas très convaincant "Everything That Lives Laments" mais le supplante aisément grâce à son ambiance plutôt trouble, rehaussé par les deux chorus du toujours impeccable Dewey Redman. "Mysteries" n'est peut-être pas l'album que l'on mettera en tête de liste pour se familiariser avec cette facette de la carrière du pianiste mais s'impose comme un passage obligé auprès des auditeurs déjà conquis. À noter qu'un second box de 4cds cette fois et portant le même titre s'attarde sur tous les enregistrements du groupe jusqu'à son dernier souffle.

note       Publiée le mercredi 24 mai 2006

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