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Peter Hammill › In camera

7 titres - 47:34 min

  • 1/ Ferret and the Featherbird (3:43)
  • 2/ (No More) the Sub-Mariner (5:47)
  • 3/ Tapeworm (4:20)
  • 4/ Again (3:44)
  • 5/ Faint Heart and the Sermon (6:42)
  • 6/ The Comet, the Course, the Tail (6:00)
  • 7/ Gog Magog [in Bromine Chambers] (17:21)

informations

Angleterre, 1974

line up

Guy Evans (batterie), Peter Hammill (guitare, claviers, chant), David Hentschel (synthétiseur), David Jackson (saxophone), Paul Whithead (batterie), Chris Judge Smith (percussions, chant)

chronique

"In Camera" serait-il l'album oublié de Van Der Graaf Generator ? Pour la première fois, tout le monde n'est pas réuni autour du charismatique chanteur - seuls David Jackson et Guy Evans sont présents, avec, en renfort, Chris Judge Smith ! - et si les moments les plus furieux de ce nouveau brûlot, une fois de plus, ne peuvent nier l'évidence, c'est moins la sonorité ("Tapeworm") que la démence générale dans laquelle il baigne qui rend la chose envisageable. Album étrange, traînant derrière lui une aura maudite, qui donne une place de choix aux errances philosophiques les plus destructrices, aux tendances les plus lugubres et possédées du chanteur, se concluant en apothéose morbide avec le fameux "Gog Magog" que les intéressés connaissent que trop bien. Mais avant de faire la peau aux idées reçues sur ce titre, il n'est pas inutile de se pencher sur ce qui se passe en amont. Déjà, "(No More) the Sub-Mariner" nous laissait entrevoir que sur "In Camera" Peter Hammill ressentait le besoin de jouer franc-jeu afin d'étaler sans scrupules le déchirement existentiel dont il s'est toujours si pertinemment fait le chantre. C'est le Hammill qui hurle qui s'exprime surtout ici, et ô combien ! Le synthétiseur fait une entrée en force dans son univers, par l'entremise de David Hentschel - vous savez, le producteur des deux meilleurs Genesis, "A Trick of The Tail" et "Wind & Wuthering" - donnant à ce titre, et à d'autres, leurs côtés si angoissants. Dans un même ordre idée, et toutes proportions gardées, le débat fait rage quant à savoir quelle est la véritable utilité des dix minutes expérimentales qui mettent fin à l'imposant "Gog Magog" cité plus haut. Déclinaison toute personnelle de ce que l'on appele communément musique concrète, ce "Magog" psychédélique doit être perçu comme la résolution post-apocalyptique du "Gog" chaotique qui l'introduit ; ce jeu d'image mirroir entre la prédiction d'un malheur à venir, dont le héraut serait ici incarné par un orgue aux vertues sépulcrales, et le vide qu'il laisse derrière lui, projections mentales et abstraites du calme après la tempête, se révèle être d'une pertinence absolue, surtout compte tenu des références quasi prophétiques qui en définissent l'objet. Avec "In Camera" s'achève déjà le premier cycle de la dramaturgie Hammilienne, sur ce qui représente très certainement son chapitre le plus sombre et le plus expérimental.

note       Publiée le dimanche 30 avril 2006

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Note moyenne        15 votes

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Aladdin_Sane Envoyez un message privé àAladdin_Sane

Il tourne régulièrement sur ma platine depuis que je l'ai acheté (en vinyle, pressage japonais d'époque, du bonheur). Du coup, je viens de commander son autre grand disque de la même année que je connais moins mais qui a l'air tout aussi fabuleux.

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Aladdin_Sane Envoyez un message privé àAladdin_Sane

Chef d’œuvre en redécouverte

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Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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Allez hop, un bon shot de vinaigre britt' pour booster les défenses...

Coltranophile Envoyez un message privé àColtranophile

Quel drôle de bonhomme tout de même, notre Peter! Plus il en rajoute, plus il arrive à sonner intime, écorché vif. Son maniérisme se dissipe dans une forme d'expression frénétique, presque hystérique et tout autant séduisante. Celui-ci est mon préféré de la période allant de "Chameleon..." à "Over" inclus. "No More..." a quelques trains d'avance sur le futur synthétique de la musique, les pépites rappelant VDG (Tapeworm, The Comet, Faint Heart) maintiennent une tension constante jusqu'au fameux Gog/Magog qui est plus angoissant que cathartique.....ou l'inverse, selon les conditions d'écoute. Mais le morceau un peu oublié ici est "Again", qui pourrait être l'interlude folk/romantique, résigné mais pommade. Du tout, c'est peut-être le titre le plus désespéré du disque: "I am me and was so before you. But afterwards, I am not the same. You are gone and I am with you".

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vincenzo Envoyez un message privé àvincenzo

The silent corner et ce In camera sont juste parfaits... et quand on pense que dans la foulée il allait enchaîner en solo et avec VDGG, ça ne s'appelle plus du talent

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