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Kinski › Be gentle with the warm turtle

7 titres - 47:55 min

  • 1/ Spacelaunch for Frenchie (7:40)
  • 2/ New India (6:59)
  • 3/ Newport (5:01)
  • 4/ One Ear in the Sun (6:26)
  • 5/ Daydream Intonation (6:42)
  • 6/ That Helmut Poe Kid's Weird (7:49)
  • 7/ Montgomery (7:18)

extraits audio

informations

Seattle, USA, 2000

line up

Lucy Atkinson (basse), Chris Martin (guitare, chant), Mattew Reid Schwartz (guitare, claviers), Dave Weeks (batterie)

chronique

  • alternatif > noise > post rock

On continue notre petit périple - pour ceux qui le souhaitent du moins - en territoire alternatif avec Kinski, groupe de Seattle qui, heureusement pour nous, ne cherche pas à s'inscrire dans le sillage quelque peu dépassé de vieilles gloires sur le retour. Math rock, post rock, noise rock, qu'est-ce que c'est au final que cette musique instrumentale toutes guitares dehors ? Je n'en sais foutrement rien ! Et je m'en moque... Laissons les étiquettes aux étiquetteurs, ils sont là pour ça. Contentons nous d'écouter leur musique. Si ce n'est "Spacelaunch for Frenchie", en écho à leur premier EP, plutôt atmosphérique dans son agencement, les autres titres de "Be Gentle with The Warm Turtle" privilégient les sensations fortes et la débauche de décibels. Développant à présent une facette à deux guitares, celles-ci sonnent plus souvent comme d'abominables fraiseuses sur le point de vous arracher des lambeaux de chair. Les jolis arpèges de "One Ear in The Sun" sont un leurre que l'on voit venir à cent kilomètres à la ronde, mais c'est là un piège dans lequel il est si plaisant de tomber qu'on se prête au jeu, confiant. L'intérêt n'est plus dès lors de savoir ce qui va se passer, mais comment ils vont s'y prendre. L'hommage à peine camouflé à Sonic Youth du titre "Daydream Intonation" amène tout de même Kinski à fréquenter des rivages que le célèbre groupe New-Yorkais a trop peu approché, celui d'un héritage psychédélique/stoner dont ils ne sont pourtant pas étrangers. Une montée en puissance, très structurée, finissant sur une boucle décisive et trépidante. Faites attention tout de même, la basse de Lucy Atkinson, d'une profondeur et d'une netteté effarante, a de quoi tuer vos enceintes surround... Comme si cet emprunt de circonstance aux musiques électroniques permettait au groupe de mieux façonner son image, plus proche en définitive d'un kraut rock à la Neu! En ces jeunes années, Kinski a aussi des airs de Mogwai, mais celui de "Young Team" s'entend ("Montgomery"). C'est autre chose. En définitive, il ne faudra pas compter non plus sur "Be Gentle with The Warm Turtle" pour renouveler le genre, mais son énergie, la sourde tension mesquine qu'il alimente et ce juste équilibre dans les nuances en rend l'écoute parfaitement appréciable.

note       Publiée le mercredi 5 avril 2006

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    Rastignac Envoyez un message privé àRastignac
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    Je viens de découvrir ce groupe, avec un autre album, le suivant "Airs above your Station", dont le son ressemble beaucoup à ce que décrit cette chronique-ci. Ça ressemble effectivement beaucoup aux premiers Mogwaï, un peu trop parfois... donc ça oscille entre "c'est bô" et "ils auraient quand même pu un peu plus se fouler pour pondre ces mélodies".