Cheerleader 69 › Godriders in the sky

Alors ça y est, les plaisirs solitaires inavouables de Vx sont enfin révélés au grand jour ! Non content de nous inciter à la débauche au micro de Punish Yourself, voilà qu'il nous fait part de ses visions apocalyptiques et de son amour du cinéma z, b et pourquoi pas tout l'alphabet tant qu'on y est ! Hé bien justement, l'alphabet, oubliez-le, parce que le langage articulé ne vous sera d'aucune utilité si vous rencontrez ces Dieux qui chevauchent dans le ciel ou si vous tombez nez à nez sur un cowboy zombie sorti d'un western-spaghetti futuriste poursuivi par des pygmées armés jusqu'au dents. Un scénario improbable ? Pas si sûr, c'est le film de Vx je vous rappelle, et dans ce film c'est Morricone en chef d'orchestre, Test Dept et SPK aux percus et Coil aux champignons (ne me demandez pas comment on joue du champignon j'en sais fichtre rien). Ambient, tribal, inquiétant et complètement surréaliste, 'Godriders in the sky' fleure bon la rebellion qui couve, le souvenir d'une utopie qui perdure et les films de Sergio Leone, John Huston ou la 'Nuit du chasseur' avec Robert Mitchum, qui introduit l'album. Aucune répétition, c'est surprise sur surprise pour cette b.o. de film imaginaire de haut-vol à la production géniale. Inépuisable, les pom-pom girls de la pochette annoncent le spectacle qui atteint des sommets sur les dévastateurs 'Godriders (in the sky)' ou 'La dernière charge de la morve d'or' (mince, Roger Corman en guest ?) mais n'a de cesse de troubler même dans ses passages les plus apaisés. Varié comme rarement album fût varié, imprévisible et véritablement cinglé, 'Godriders in the sky' fait honneur à son créateur autant qu'à SteelWork Maschine dont le nez plus que fin aura raison de notre porte-monnaie. Epique, engagé, inspiré et incroyablement addictif, bref indispensable. Maintenant excusez-moi, j'ai Indiana Jones qui s'impatiente, il parait qu'on doit partir au secours de Clint Eastwood prisonnier de tomates mutantes au fin fond du Chiapas...