Love Like Blood › Flags of revolution

Cette fois, les Love like blood sont lancés et semblent plus que disposé à affronter des formations comme Rosetta Stone sur le champ du gothic rock made in Britain. C'est probablement le reproche que l'on peut leur adresser, leur son doit tout aux Fields of the Nephilim, Sisters of mercy ou même The Mission (niveau guitares notamment). Pourtant, loin de se poser trop de questions, nos jeunes Allemands démontrent dans l'écriture que coller aux lignes des influences n'a jamais été une priorité, leur climats s'émancipent (même si les vocaux sont toujours un hybride de Andrew Eldritch et Carl McCoy) et surtout les mélodies sont si bonnes que ça n'a bien vite plus la moindre importance. Tonnerre ! Ces gens-là écrivent de foutues bonnes chansons et ils se donnent les moyens de les habiller comme il faut. La production est vraiment pro et très vite certaines chansons marquent les oreilles. L'excellent 'Tears of liberation' tout d'abord: percussions lourdes et lentes, nappes de guitare froides, quelques notes de piano mélancolique, un chant hanté sur le fil du rasoir. On retrouve également de nouvelles versions du superbe 'Swordlily' et de 'Doomsday'. Finie la saturation d'échos, Yorck sait maintenant exprimer tension et désespoir par la modulation de son chant. Citons également 'Out of sight', 'Apathy and boredom' ou encore 'Children' (beau riff d'intro). Les Love like blood démontrent aussi que le gothic rock est une musique enracinée dans son époque en abordant des thèmes concrêts (l'Afrique du Sud, les Phillipines...). Rien à jeter sur un album vraiment aussi mature que maîtrisé, et le meilleur est encore à venir.