Love Lies Bleeding (AUS) › The way of all flesh

Cet album solo de Ben Pattison alias Love lies bleeding, connu pour sa collaboration avec The Baroness sur le disque 'Dark beauty' et actuellement au sein de Opera Macabre (cf mes chroniques), compile en fait un certain nombres de morceaux qu'il a écrits pour divers manifestations organisées par la communauté gothique de Melbourne (des bals et des défilés de couture), ce qui explique que les pièces soient instrumentales. Destinées à accompagner plus qu'à surpasser, elle sont généralement assez dépouillées et dégagent une petite touche quasi cinématographique. Pour me faciliter la chronique, je les classerais en catégories. On distingue ainsi des titres glauques, construits sur un jeu de percussions un brin tribal avec des sonorités sombres ('Bride of death', les bons 'Arachne' et 'Hellbound', 'Cassandra's spell' ou 'The Seduction' que j'apprécie pour ses orgues). D'autres ressemblent davantage à des clins d'oeil aux films d'horreur des années 50 ('A gothic menuet', la valse de 'Carnival', 'Carnival of lost souls') et finalement certaines s'inspirent d'échos médiévaux et baroques tournés en sauce gothique ('Seven deadly sins', 'A revel' ou 'Marie's harp' plus intimiste). L'ensemble est agréable à l'écoute, même s'il convient de se rappeler que ces morceaux ont été composés dans un but bien précis et non comme un album à part entière; c'est parfois très dark wave, parfois un peu plus kitsch mais toujours délicieux et ça se déguste comme un bon film de vampires noir et blanc.