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Neil Young › American stars 'n bars

  • 2003 • Reprise 9362-48496-2 • 1 CD

cd • 9 titres • 38:15 min

  • 1The old country waltz2:58
  • 2Saddle up the palomino3:00
  • 3Hey babe3:35
  • 4Hold back the tears4:18
  • 5Bite the bullet3:30
  • 6Star of Bethlehem2:42
  • 7Will to love7:11
  • 8Like a hurricane8:20
  • 9Homegrown2:20

informations

Quadrafonic, Nashville, Etats-Unis, Wally Heider Recording Studios, Hollywood, Broken Arrow Ranch, Redwood City, et Indigo Recording Studio, Malibu, Californie, Etats-Unis, du 13 décembre 1974 au 4 avril 1977 lors de diverses séances.

line up

Emmylou Harris (choeurs), Ralph Molina (batterie, voix), Linda Ronstadt (chœurs), Poncho Sampedro (guitare électrique et acoustique, mellotron), Billy Talbot (basse, voix), Neil Young (voix, guitares acoustique et électrique, harmonica), Nicolette Larson, Carole Mayedo (violon), Ben Keith (guitare, dobro, voix), Tim Drummond (basse), Karl T. Himmel (batterie).

chronique

La cuvée Neil Young 1977. Le premier goût en bouche n'est pas fameux, trop rustique, trop râpeux. Pourtant, l'emprunte définitive qu'il laisse dans le palais est finalement plus durable et plus profonde qu'on ne saurait croire. Tout d'abord, ce disque fit partie des "grands oubliés" des repressages CD, comme "On the beach" (erreur impardonnable) et quelques autres aussi, hélas ("Time fades away", "Hawks and doves"). En ce qui concerne ce "American stars 'n bars", beaucoup de méchantes langues disaient qu'il s'agissait d'un heureux oubli. La pochette ignoble semblait ne pas leur donner tort, ainsi que la thématique "nationaliste" plus ouvertement affichée que de coutume (Neil Young est canadien, mais il est aussi, bien évidemment, "américain", si vous voyez ce que je veux dire - et la culture du continent a en lui et en sa musique des racines profondes, même s'il est mille fois plus universaliste que beaucoup de chanteurs country ou de groupes revendicatifs genre Lynyrd Skynyrd). En fait, l'énigme de ce disque réside surtout dans le fait qu'il s'agit du regroupement de plusieurs séances d'enregistrement éloignées dans le temps, avec des musiciens et des tonalités fort variés. La première partie de l'album sonne très country traditionnelle, avec son violon, sa guitare slide, ses choeurs riches, ses rythmiques limite squaredance ; difficile, surtout en ces lieux, de faire l'apologie d'une telle musique, même si les compos sont de très bonne facture et que tout cela reste agréable (mais beaucoup d'entre vous détesteront, sauf peut-être "Bite the bullet", qui est plus en phase avec la "niaque" du Crazy Horse, de même que le "Homegrown" final, bien crassou). Seulement voilà : les deux longs morceaux de ce disque font partie de ce que Neil Young a fait de plus essentiel et indispensable : l'un, "Will to love", est une longue et obsédante ballade dans laquelle le Canadien tient tous les instruments : thème langoureux et passionné à mourir, légères distorsions psychédéliques de la voix et des guitares, vibraphone, petits craquements de brindilles, grillons... tout cela contribuant à rendre l'atmosphère complètement idyllique (enregistrée en une seule nuit, Neil Young n'a JAMAIS PLUS interprété cette chanson - pourquoi ? mystère...) ; l'autre, plus célèbre, "Like a hurricane", est un rock lancinant et torride dans lequel Neil Young le guitariste se donne comme jamais (un de ses solos les plus intenses), tandis que Talbot et Molina creusent le sillon identique d'un impitoyable labourage rythmique, et que, une fois n'est pas coutume, des nappes de mellotron font sonner les harmoniques, faisant décoller cette musique de la terre rugueuse vers les étoiles.

note       Publiée le samedi 4 février 2006

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    Note moyenne        8 votes

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    commentaires

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    SEN Envoyez un message privé àSEN

    Il est très bon ce disque quand même (et je déteste la country) ^^

    Note donnée au disque :       
    Rikkit Envoyez un message privé àRikkit

    Oui, Skynyrd c’est plus que Free Bird. Les deux premiers sont d’une rare profondeur, c’est beau, c’est le sud cramé, sale pauvre et désabusé mais on joue parce que, ça, jouer, malgré tout, c’est pas si mal.

    Sinon, le seul des 70’s que je ne connaisse pas, je vais ptet me chauffer..

    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
    avatar

    OK. (Sinon ce disque il est bien, comme on disait plus tôt).

    nicola Envoyez un message privé ànicola

    Dans le premier sens bien sûr.

    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
    avatar

    Ben oui, aussi - il dit qu'il ne se rappelle plus pourquoi il s'était mis à soutenir Reagan par exemple, mais on n'est pas obligé non-plus de le croire ou d'en conclure que "ah bon alors ça va", quelque soient l'estime/l'amour de sa musique qu'on ait pour le gars.

    (Et j'allais dire "Et ?" mais si ça se trouve tu dis ça en allant dans le sens de mon "tout ça n'est pas si connement tranché qu'on nous le vend" que dans celui du "fuck Neil Young" hellfestien du remplaçant de remplaçants actuel ?)