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Neil Young › Zuma

cd • 9 titres • 36:31 min

  • 1Don't cry no tears2:34
  • 2Danger bird6:54
  • 3Pardon my heart3:49
  • 4Lookin' for a love3:17
  • 5Barstool blues3:02
  • 6Stupid girl3:13
  • 7Drive back3:32
  • 8Cortez the killer7:29
  • 9Through my sails2:41

informations

Broken Arrow Ranch, Redwood City, Californie et Pt. Dume, Californie, Etats-Unis, du 16 juin 1974 au 29 août 1975

chronique

Comment expliquer la continuïté de la carrière musicale de Neil Young, son inspiration presque constante ? Bien sûr, il y eut un "vide" dans les années 1980, la décennie maudite - mais il ne fut pas le seul à en être victime, hélas. Faut-il parler de sincérité ? D'intégrité morale ? Faut-il rappeler les incessantes blessures de la vie ? (Neil Young révéla tardivement, par exemple, que ses deux fils étaient atteints d'un handicap mental rare, et qu'il avait passé plusieurs années de sa vie, avec sa femme, à essayer de communiquer avec eux en suivant des programmes rigoureux.) Oui, il y a le mythe incessant du bluesman : "Ma musique est le reflet de mon moi intérieur." Et il y a aussi l'engagement, sur tous les fronts, dans une certaine tradition du folk américain. La guitare est une arme de défense... Et en parlant de guitare, justement, le solo prodigué par le Canadien sur "Cortez the killer", titre faussement apaisé dénonçant la violence de la colonisation du continent américain, est un des plus généreux et des plus beaux qui soient, dans sa simplicité et dans son feeling, c'est-à-dire dans sa vérité : cette musique, même lorsqu'on n'en comprend pas les paroles, raconte toujours quelque chose. De nouveau avec le Crazy Horse (avec Frank Sampedro à la deuxième guitare qui remplace définitivement feu Danny Whitten), Neil Young livre avec Zuma un disque électrique, mais pas exclusivement, simple et beau, mais un peu routinier compte tenu des opus précédents. On navigue entre le rock musclé et direct de "Don't cry no tears", "Driveback", "Barstool blues", un rien cradingue, tout comme "Stupid girl" (sans doute faudrait-il faire un ouvrage à part pour dire à quel point le son du Crazy Horse a influencé les punks, mais aussi tous les autres tenants du revival rock 'n' roll pur et dur ; ainsi que sa "philosophie", le choix de s'en tenir toujours à une production minimale et brute - autre forme de violence), et les ballades éternelles ("Pardon my heart", "Through my sails"), avec des incursions country plus dispensables ("Lookin' for a love"). Restent malgré tout au-dessus du lot le suscité "Cortez the killer", ainsi que l'autre complainte longue et douloureuse, "Danger bird", comme une ombre planant sur le ciel.

note       Publiée le samedi 4 février 2006

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Note moyenne        28 votes

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nicola Envoyez un message privé ànicola

Quand même, Don’t cry no tears, Stupid girl et Danger bird, ce n’est pas ridicule devant Cortez the killer.

(N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
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L'outsider des seventies. Pardon My Heart, Cortez the Killer suffiraient largement a un faire un grand Neil Young, le reste en guise de gouteux condiments.

Rikkit Envoyez un message privé àRikkit

Pardon My Heart. Trois accords, drop C. Personne n'a fait mieux, personne.

Non

Note donnée au disque :       
docteur.justice Envoyez un message privé àdocteur.justice

je ne sais pas trop pourquoi, mais il y a quelque chose dans cet album de cradingue jouissif, une liberté de jouer même faux mais d'être brut, autant harvest etait la finesse instrumental autant ces guitares sales et brutes touchent en nous quelque chose d'émotionnel. Stupid girl drive back ou cortez sont aguichant. j'ai eu beaucoup de mal a aimer car je l'ai découvert a mon époque métal, mais apreès avoir vu Young seul sur scène pour chuiner "r'n'r will never die", ça m'a donné envie d'y revenir

gibsonbacker Envoyez un message privé àgibsonbacker

Si ma mémoire est bonne, NY a déclaré un jour que personne d'autre que Joni Mitchell ne devait se sentir concerné(e) par "Stupid Girl". Il avait sans doute ses raisons. Cela étant, Joni M. est une grande dame et les disques qu'elle a commis à l'époque de Zuma ("The hissing of summer lawn" et surtout "Hejira") sont magnifiques. Et c'est finalement ce qui nous intéresse. Quant à Zuma, comme pour "Everybody knows...", je trouve la notation de Trimalcion sévère : Zuma est plus qu'un "bon" disque, c'est l'un des meilleurs de Neil Young. Les guitares électriques font semblant d'être paresseuses, mais elles sont comme plombées. Non seulement la technique rudimentaire de NY suffit largement à son jeu torturé, mais elle lui apporte un côté animal. Tout vient des tripes. Zuma est un disque oppressant dans ses passages électriques. Dieu merci, les morceaux acoustiques apportent des bouffées d'air frais dans cette atmosphère pesante. Une mention particulière pour "Pardon my heart" qui fait partie de ses plus belles ballades.