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Nino Rota (1911-1979) › Music for film

30 titres - 70:35 min

  • THE GODFATHER - 1/ I. Sicilian Pastorale (1:40) - 2/ II. The Immigrant (The Godfather II) (3:00) - 3/ III. The Pickup (2:12) - 4/ IV. Kay (The Godfather II) (2:42) - 5/ V. Love Theme (2:50) - 6/ VI. A New Carpet (The Godfather II) (1:28) - 7/ VII. Godfather's Waltz (2:15) - 8/ VIII. End Title (The Godfather II) (4:11) - 8 1/2 - 9/ La passarella di addio (5:32) - LA DOLCE VITA - 10/ La tromba di Polydor (1:48) - PROVA D'ORCHESTRA - 11/ I. Risatine Maliziose (Malinconiche) (0:49) - 12/ II. I Gemelli allo Specchio (1:21) - 13/ III. Valzerino N° 72 (1:54) - 14/ IV. Attesa (1:14) - 15/ V. Galop (2:22) - 16/ VI. Risatine Maliziose (Finale) (2:22) - ROCCO E I SUOI FRATELLI - 17/ I. Titoli (0:59) - 18/ II. Canzone Barese ("Paese mio") (1:47) - 19/ III. Milano e Nadia (1:57) - 20/ IV. Terra Lontana (1:57) - 21/ V. Finale-Nadia (2:25) - IL GATTOPARDO - 22/ I. Titoli (3:25) - 23/ II. (N° 6) Viaggio a Donnafugata (5:20) - 24/ III. (N° 19) Angelica e Tancredi (3:03) - 25/ IV. (N° 11) Angelica e Tancredi (2:18) - 26/ V. (N° 7) I Sogni del Principe (3:46) - 27/ VI. (N° 3) Partenza di Tancredi (2:43) - 28/ VII. (N° 21) Amore e ambizione (1:23) - 29/ VIII. (N° 22) Quasi in porto (0:39) - 30/ IX. Finale (0:55)

informations

Teatro Abanella, Milan, Italie, du 2 au 5 juin 1997.

line up

Filamonica della Scala, Riccardo Muti (direction).

chronique

La musique "sérieuse" de Nino Rota, qui comporte tout de même quelque cent cinquante numéros d'opus, est peu connue et jouée, hormis dans son Italie natale. Il en va tout autrement de sa musique de film, qui a, par la force du medium cinématographique, fait le tour du monde, et dont les thèmes les plus célèbres restent gravés dans la mémoire collective. Compositions de facture très classique, utilisant des motifs récurrents, déployant une large orchestration néo-romantisante selon les canons très souvent en vigueur au cinéma, hélas (hélas pour les audaces que les compositeurs pourraient s'y permettre), les oeuvres de Nino Rota se distinguent par la nostalgie poignante et douloureuse qu'elles véhiculent toujours au plus fort de leur développement, ainsi que par leur lyrisme parfois un peu grandiloquent, avec une verve mélodique dignement héritée de la tradition italienne. Il n'y a pas de meilleure illustration à tout cela que la célèbrissime musique de la non moins célèbre saga du Parrain, de Francis Ford Coppola : la valse triste, annonciatrice d'événements funestes, la fameuse musique de la scène d'amour, le thème de l'émigré et celui du générique de fin (Le Parrain II), moins connus mais qui n'en sont pas moins bouleversants de grandeur lyrique pour évoquer le terrible arrachement au pays natal. Ce disque s'attarde ensuite longuement sur la fructueuse collaboration entre Nino Rota et l'immense Federico Fellini : on y ré-entend la musique de parade rocambolesque de la séquence finale de "8 1/2", qui recèle, elle aussi, sous le feu d'artifice de son thème principal, des trésors de tristesse et de nostalgie, de même que le thème de trompette de "La dolce vita". Plus étonnante est la présence de la musique de "Prova d'Orchestra", film beaucoup moins connu de Fellini, où la musique occupe pourtant une place centrale, puisqu'il s'agit du récit d'une répétition d'orchestre - la partition préparée par Nino Rota réserve de bons moments, de la "malinconiche" enjouée qui ouvre le bal jusqu'au furieux galop. Enfin, l'accent est mis sur le travail avec un autre très grand metteur en scène italien, Luchino Visconti, dont on sait qu'il aimait à utiliser dans ses films (et de quelle manière !) un répertoire romantique crépusculaire et déchirant (adagio de la septième symphonie de Bruckner dans "Senso", adagietto de la cinquième de Mahler dans "Mort à Venise", une révélation pour beaucoup de mélomanes à l'époque, mais il faut dire que le film de Visconti est aussi en soi un chef-d'oeuvre absolu). Il demanda donc à Nino Rota de se montrer digne de tels maîtres (mission impossible) pour la bande-son de "Rocco et ses frères" et du "Guépard". Dans "Rocco...", l'introduction, ouvertement tendue et dramatique, laisse place à une de ces mélodies qui semblent directement issues du folklore italien ; là encore, Nino Rota peut librement décliner l'appel du pays, de même que dans "Terra lontana" (qui présente de troublantes similitudes avec un thème du "Parrain"), et dans un final très pathétique. La musique du "Guépard", longue suite symphonique, m'intéresse moins, sans doute parce qu'elle se rapproche trop des canons de la musique classique qu'elle veut imiter et d'une boursoufflure néo-romantique rappelant Hollywood. Un disque très agréable au demeurant, et sans doute la meilleure des compilations possibles pour découvrir la musique de film de Nino Rota, grâce à une interprétation et une qualité sonore qui surpassent celles des versions originales.

note       Publiée le lundi 2 janvier 2006

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    Trimalcion Envoyez un message privé àTrimalcion
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    Non. Je connais d'autres trucs de lui hors musiques de film mais rien de suffisamment "gutsien".

    Note donnée au disque :       
    dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
    avatar

    jesus !! j'avions pas vu qu'il était sur guts lui ! et no comment ? ça s'passera pas comme ça... en as tu d'autres dans ta besace trimalcion (avec un nom pareil, j'espere que oui)...