Vive La Fête › Grand prix

Waow ! Avec une pochette pareille, comment ne pas avoir envie d'acheter l'album ? Après ce commentaire fort peu professionnel, je vous rassure, Vive la fête a d'autres arguments que les (superbes) jambes de sa chanteuse pour vendre son nouveau disque. Sa musique par exemple. Si le duo était plutôt connu pour son incarnation quasi à l'excès de l'aspect le plus froid et hypnotique d'une new wave très en vogue dans les 80's, il semble s'éloigner un brin de son côté électroclash. Au risque de surprendre, je dirais qu'à plusieurs reprises, la rythmique minimale m'évoque des éléments de The Cure sur 'Seventeen seconds'. Les sons synthétiques pourtant, les mélodies et surtout l'effet hypnotique des textes (toujours aussi ridicules, l'idée étant plutôt d'assembler des sonorités plus que de délivrer un message) démontrent clairement que le duo reste dans sa ligne d'attaque, soit une déclinaison contemporaine d'une wave minimale eighties personnalisée par des formations comme No more, Liaisons dangereuses, Trans X,... bien que le chant soit organisé sur le rythme des mots un peu comme Mylène Farmer sur 'Maman a tort', voir le Plastic Bertrand de 'Ca plane pour moi'('Tu connais la dernière'). A partir de là, les premières écoutes sont légèrement déconcertantes. L'humour décalé second degré de Vive la fête ne surprenant plus (on le sait, c'est leur marque de fabrique), on se dit que la formule perd de son charme, ce qui est en partie vrai. En partie seulement car, rien à faire, l'efficacité des mélodies et même ces textes débiles tournant de manière hypnotique finissent par atteindre leur but. Bien sûr, les structures se mordent un peu la queue et 'Grand prix' n'évite pas les redites et les faiblesses('Litanie des seins') mais d'autres chansons équilibrent l'ensemble ('Chauve-souris', 'Petite putain', 'La vérité'...). Donc, oui, au final, je le confesse, je me suis laissé charmé par le son Vive la fête, par ce cocktail étrange entre froideur clinique, humour débile et une larme de mélancolie...pour combien de temps encore ? Qu'importe...