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Tim Buckley › Blue afternoon

  • 1989 • Rhino R2 70356 • 1 CD

8 titres - 39:53 min

  • 1/ Happy Time (3:16)
  • 2/ Chase The Blues Away (5:14)
  • 3/ I Must Have Been Blind (3:46)
  • 4/ The River (5:49)
  • 5/ So Lonely (3:29)
  • 6/ Café (5:28)
  • 7/ Blue Melody (4:56)
  • 8/ The Train (7:55)

informations

Californie, USA, 1967-1969

line up

Lee Underwood (guitare, piano), David Freedman (vibraphone), John Miller (basse, contrebasse), Jimmy Madison (batterie), Carter C.C. Collins (congas), Tim Buckley (guitare douze cordes, chant)

chronique

L'échec cuisant de "Lorca" et la levée de bouclier qu'il a engendré auprès du public et des critiques poussera Tim Buckley à mettre dans l'immédiat un peu d'eau dans son vin. Avec bonheur, cette réaction de défense n'aura pas de conséquences néfastes sur le cursus de sa carrière bien entamée même si elle en incarnera malgré tout une étape cruciale. Et c'est de "Blue Afternoon" qu'il s'agit, premier des deux disques que le chanteur signera pour le compte du label Straight de Frank Zappa, après avoir été remercié par Elektra. Contrairement à ce que l'on aurait pu croire - faut dire aussi que les labels qui se sont chargées des rééditions cds n'ont pas été très clairs à ce sujet - ce disque représente en réalité une série d'enregistrement antérieurs à "Lorca" mais publiés après ce dernier dans l'espoir de satisfaire les quelques grincheux qui, jusque là, portaient l'artiste au nues, un public dont il a malgré tout encore besoin, ne serait-ce que pour pouvoir se nourrir. Si le format plus conventionnel renoue avec "Goodbye and Hello" (certains titres ont d'ailleurs été composés à cette époque), les chansons de ce recueil sont toutefois fondamentalement plus proches du feeling qui parcourait déjà "Happy Sad". Et c'est sans surprises qu'y officie le même line-up, augmenté de Jimmy Madison à la batterie qu'il caresse seulement du bout de ses balais en quelques occasions seulement. Si l'on fait exception de l'omniprésence du vibraphone et du jeu économe à la Jim Hall de Lee Underwood, l'influence jazz est sans doute moins évidente ici. "Blue Afternoon" ne se montre pas aussi aventureux, c'est pourquoi, en s'intercalant de la sorte entre "Lorca" et "Starsailor", il fait office de pause notable bien que délivré à contrecoeur. L'intention, elle, demeure plus vibrante que jamais et sous son apparat de presque rien, l'album induit des changements bien plus profonds, particulièrement perceptibles sur le tir groupé qui referme la marche, "Café", "Blue Morning" et "The Train", à l'ambiance faussement feutrée. Un disque beau par son évidence, aux propriétés d'apaisement illusoires dissimulant en réalité une tension sourde.

note       Publiée le mardi 13 décembre 2005

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Note moyenne        8 votes

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Coltranophile Envoyez un message privé àColtranophile

Décidément, j'arrive pas à m'en défaire du père Buckley. "The River" et "Song to the Siren" diffusent quelque chose de similaire.

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Khyber Envoyez un message privé àKhyber

Mince que c'est beau! Un je-ne-sais-quoi 'flottant' dans cette ambiance qui, c'est vrai, semble paisiblement suivre le même fil d'un bout à l'autre, jusqu'à peut-être 'The Train' qui sonne plus ouvertement déchiré. Moi, c'est surtout la guitare d'Underwood que je retiens et la couleur qu'elle insuffle. 'Chase the Blues Away' & 'Café'.

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Coltranophile Envoyez un message privé àColtranophile

"The River", "Chase the Blues Away", "The Train", en fait, ce disque dans son ensemble est tout simplement superbe, et la présence pleine d'à propos de David Friedman (bon vibraphoniste jazz dont certains disques sous son nom valent d'etre écouter) donne une tonalité toute particulière à ce disque qui explore les émotions du blues sans jamais vraiment totalement se soumettre à sa forme. Peut-être est-il le plus "monochrome" de ses disques en un sens dans sa palette émotionnelle mais il n'est pas loin d'être le plus profond et émouvant.

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Guy Liguili Envoyez un message privé àGuy Liguili

Café & The River suffisent à en faire un album essentiel.

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varg Envoyez un message privé àvarg

faut que je me le réécoute, tiens, ça fait longtemps, mais le doux souvenir brumeux de "the river" suffit à me donner la chair de poule. une fois de plus.

"i live by the river and i hide my house away and juste like the river i can change my ways oh if you come to love me, you'll stay forever inside my heart inside my dreams"