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Sparklehorse › Good Morning Spider

cd • 17 titres • 52:21 min

  • 1Pig2:22
  • 2Painbirds3:50
  • 3Saint Mary3:59
  • 4Good Morning Spider1:09
  • 5Sick Of Goodbyes3:32
  • 6Box Of Stars (Part One)0:33
  • 7Sunshine4:59
  • 8Chaos Of The Galaxy/Happy Man4:31
  • 9Hey, Joe3:04 [reprise de Daniel Johnston]
  • 10Come On In3:43
  • 11Maria's Little Elbows4:16
  • 12Cruel Sun2:25
  • 13All Night Home3:43
  • 14Ghost Of His Smile3:11
  • 15Hundreds Of Sparrows2:26
  • 16Box Of Stars (Part Two)0:49
  • 17Junebug3:24

extraits vidéo

informations

Enregistré à Static King, Virginie en 1998

line up

Mark Linkous (chant, guitare, basse, wurlitzer, piano, optigan, sampler, vibraphone, harmonium, dictaphone, concertina, percussions, boites à rythme), Sofia Mitchalitsianos (choeurs, violoncelle), Scott Minor (batterie, harmonium), Paul Watson (cornet à pistons), Melissa Moore (violon), Johnny Hott (batterie, piano), Stephen McCarthy (pedal steel guitar), David Lowery (guitare, boite à rythme)

Musiciens additionnels : Vic Chesnutt (voix, 7)

chronique

  • alternatif

Punk, country lo-fi, thrash folk, indy grunge, noisy rock, electro pop... Appelez-ça comme vous voulez. Mark Linkous nous revient en grande forme, quoiqu'assagi, après une intoxication médicamenteuse qui faillit lui coûter la vie. Les recettes du foudroyant premier opus sont reprises et amplifiées par l'ajout d'une touche d'electronica, des arrangements plus variés (trompettes, cloches, nappes de cordes...), et une production moins "roots". C'est ce qui fait la force autant que la faiblesse de ce disque, d'ailleurs. Un tout petit peu moins brut, un tout petit peu moins fou que son prédecesseur. Dans le même temps, il est évident que les compositions, si elles ne sont pas meilleures que sur "Vivadixiesubmarinetransmissionplot", sont plus apaisées, plus sereines ("Saint Mary"), plus glauques dans leurs intermèdes instrumentaux ("Good morning spider") mais font montre en parallèle du même potentiel d'explosivité : on est fixé à ce sujet dès l'intro de "Pig", puis avec quelques bons moments de défoulement genre "Chaos of the galaxy" ou "Cruel sun". On rapproche souvent Sparklehorse d'artistes lo-fi américains comme Sebadoh ou Will Oldham, mais avec ce nouvel opus, on entrevoit également, en certains moments, une atmosphère proche de l'univers sonore tendre et onirique de Mercury Rev ("Come on in", "All night home" et son ambiance flottante). Bref un disque plus varié, parfois d'une troublante beauté, souvent plus apprécié des mélomanes que l'album des débuts, mais qui m'a laissé quant à moi légèrement sur ma faim.

note       Publiée le dimanche 4 décembre 2005

chronique

Revenu des morts Mark Linkous, après une overdose de valium et d'antidépresseurs qui lui laissera une jambe dans un triste état. Pas tout à fait parti, pas tout à fait revenu, comme si sa présence flottait dans le monde tel un spectre, entre deux mondes, comme toujours avec lui. Cyclothymie, entre l'ouverture sur "Pig", saturé et agressif, et la sublime ballade "Painbirds", lancinante et entêtante, avec une trompette comme une caresse. Toujours lo-fi, mais plus riche encore, Linkous multiplie les instruments, les boucles, les bruissements, les filtres, pour ouvrir un espace entre les morts et les vivants, un son comme venant d'outre tombe, l'harmonium du morceau éponyme, ou la radio maladive et inquiétante qui rechigne à faire entendre "Happy Man", aux riffs acérés. "Hundreds of Sparrow", complètement bricolo et saturé, "Cruel Sun" côté noise rock à la voix déformée. Et quelques chansons s'offrant dans toute leur évidence, "Sick of Goodbyes" et son refrain qui tue, l'apaisé "Sunshine", telle une berceuse avec cordes et bruissements de claviers flous. Linkous et son hommage bouleversant à l'hôpital de "Saint Mary", où sa vie fut sauvé, voix à la limite de la brisure, guitare au ralenti accompagnée de quelques notes de piano et de cordes pleurant des larmes de reconnaissances. Autre hommage, à un fou génial, Daniel Johnston, dont il reprend "Hey, Joe", tout en émotion contenue, avec quelques craquements de vinyles et de scratches en arrière. Ambiance générale feutrée par les claviers de toute sorte, les vibraphones, et une voix plus tout à fait de ce monde, "Come on In". Parfois on ne sait si on peut se glisser dans des draps douillets, ou sangloter sous le poids d'une mélancolie infinie et inexplicable, "All Night Home", sa dérive cotonneuse. Si il garde quelques traces de son pays, de folk humaniste, "Maria's Little Elbow", la musique de Linkous ressemble de moins en moins à l'Amérique et de plus en plus à son propre cerveau, album cérébral et sous sédatif, rassuré pour un instant seulement, passant de la colère à la joie de vivre en quelques secondes, à la contemplation d'un monde qui a failli déjà partir en sucette pour disparaître vraiment. "Junebug" laisse une dernière trace de cette adoration émerveillée de la vie, triste et belle, dernière ballade un peu country, un peu crépusculaire. Un médicament auditif pour les coeurs qui brûlent un peu trop, les esprits ne trouvant le calme nul part que dans de petites pilules blanches.

note       Publiée le vendredi 27 juillet 2012

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    pinnickX Envoyez un message privé àpinnickX

    Putain, mais c'est l'hécatombe ... Quelle poisse ...

    Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
    avatar

    Mark Linkous vient de mettre fin à ses jours...