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John Coltrane › First meditations

cd • 5 titres • 39:59 min

  • 1Love08:03
  • 2Compassion09:34
  • 3Joy08:48
  • 4Consequences07:20
  • 5Serenity06:14

informations

Rudy Van Gelder Studio, Englewood Cliffs, New Jersey, USA, 2 septembre 1965.

La réédition cd comprend une prise alternative de "Joy" (12:21), portant la durée totale du disque à 52:20.

line up

John Coltrane (saxophones soprano et ténor), Jimmy Garrison (contrebasse), Elvin Jones (batterie), McCoy Tyner (piano)

chronique

  • free jazz

Publié dix ans après sa mort, "First Meditations", comme son titre l'indique, revient sur la genèse de ce qui sera "Meditations". C'est ainsi qu'on découvre que deux mois avant qu'il ne demande à Pharoah Sanders et au batteur Rashied Ali de se joindre à eux pour l'enregistrement du monument que l'on connaît, les cinq thèmes principaux de cette nouvelle longue suite aux aspirations divines avaient déjà été écrits... et enregistrés par son fidèle quartette ! Si Coltrane a préféré tout rejouer dans un contexte différent, c'est qu'il n'était sans doute pas content du résultat, encore trop proche de ses derniers enregistrements, et trop éloigné de ce qu'il avait en tête. Présentant ici les titres dans un ordre légèrement repensé, et somme toute plus logique au développement de l'exposé, avec "Joy" occupant la pièce centrale qui lui revient de droit, jouant le rôle de pivot entre les différentes sections, il m'est en vérité bien difficile de faire un choix entre ces deux versions. L'une comme l'autre sont parcourues par le même souffle lyrique puissant. L'une comme l'autre présentent une interprétation en tout point exceptionnelle. Peut-être que les nostalgiques du quartette préfèreront écouter "First Meditations", forcément plus clair, plus intelligible à l'oreille prude. De plus, même si Coltrane est seul à jouer du saxophone ici, la direction fondamentalement free de "Meditations" n'est pas pour autant mise au placard, bien au contraire. La contribution de Tyner n'a jamais été si décisive et, comme ce fût le cas déjà sur l'album publié de son vivant, il y tient un rôle prépondérant. Ces derniers temps, le pianiste s'était souvent retrouvé perdu face aux choix extrêmes du leader charismatique dont les grilles d'accord et les modes ont à ce point été digérées qu'il ne se souciait guère de savoir comment il allait les restituer. Coltrane veut du rythme, de plus en plus de rythme. Et Tyner de sublimer ici cette synthèse entre ses attentes personnelles et celles d'un Coltrane gourmand, occupant l'espace avec charme et détermination malgré le bouillonnement intense véhiculé par le grand ténor.

note       Publiée le dimanche 27 novembre 2005

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Note moyenne        9 votes

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dimegoat Envoyez un message privé àdimegoat
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Il suffit de regarder la pochette pour se détendre. Sur le fond, Serenity est en effet plus poignante ici mais je préfère l'articulation de Meditations et la folie de Sanders.

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heirophant Envoyez un message privé àheirophant

Serenity. L'angoisse à l'état pur.

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NevrOp4th Envoyez un message privé àNevrOp4th

La beauté pure.

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NevrOp4th Envoyez un message privé àNevrOp4th

Merci ;)

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Coltranophile Envoyez un message privé àColtranophile

A mon sens, il faut plus rapprocher ce disque de "Sun Ship" (enregistré une semaine avant à peu près) que de la version dite définitive de "Meditations". Le quartet un peu moins en rupture sur les deux premiers morceaux mais dès "Joy" puis surtout "Consequences" et enfin le terrible "Serenity" qui fait écho à "Dearly Beloved", on se retrouve à l'apogée du quartet à laquelle ne peut succéder que l'implosion. Tu as dit tout le reste, le son souverain, la force de l'expression, tout y est. Une musique sereine dans sa quête tourmentée.

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