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John Coltrane › Om

cd • 1 titre • 28:56 min

  • 1Om part 128:56

informations

Rudy Van Gelder Studio, Englewood Cliffs, New Jersey, USA, 1er octobre 1965.

line up

John Coltrane (saxophone ténor), Donald Rafael Garrett (contrebasse), Jimmy Garrison (contrebasse), Elvin Jones (batterie), McCoy Tyner (piano), Joe Brazil (flûte, voix)

chronique

  • free jazz > out jazz

Avec "Ascension" et, plus encore, "Kulu Sé Mama" dont les sessions d'enregistrements débuteront seulement quinze jours plus tard, voici sans doute l'œuvre la plus inclassable de toute la carrière de John Coltrane. Le saxophoniste s'abandonne ici sans retenue aux concepts de spiritualité transcendantale chères à son ami Pharoah pour s'épanouir dans une forme de surréalisme complètement hallucinant qui fera date. Seulement voilà, Coltrane n'a jamais donné son aval à la publication de ce disque de son vivant. C'est donc rétrospectivement qu'on le découvre - il vient de disparaître quelques mois plus tôt - et "Om" de démontrer sans ambages que non seulement John Coltrane était en avance sur son temps (mais ça on le savait déjà) mais qu'en plus Pharoah Sanders n'aurait peut-être jamais mené la carrière que l'on sait s'il n'avait pas pris part lui-même à des orgies sonores telles que celles-ci. La rumeur raconte même que Coltrane aurait réalisé cette séance d'enregistrement sous LSD, et à entendre le résultat on veut bien le croire. Jamais Coltrane ne réalisera de disque semblable à celui-ci, "Om" faisant office de véritable unique expérience, dans tous les sens du terme. Certes moins violent que "Ascension", "Om" se montre par certains aspects nettement supérieur à ce dernier ne serait-ce qu'en raison de l'ambiance qui y règne, vraiment incomparable. Clochettes, jeu percussif de Elvin Jones en totale adéquation avec le propos, chassé croisé lancinant entre les contrebassistes Donald Garrett et Jimmy Garrison qui en viennent aux archets, filets de flûte contrariés par des saxophones qui braillent comme des images cauchemardesques récurrentes qui vont et qui viennent dans nos esprits déboussolés, un piano qui chante en guise de mémoire et puis le chant - introduction mémorable - de Joe Brazil qui nous donnerait presque l'illusion de participer à une messe noire. Disque plus flippé que vraiment flippant, le trop méconnu "Om" pourrait bien incarner la définition plus que parfaite d'un jazz devenu psychédélique.

note       Publiée le dimanche 27 novembre 2005

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    dimegoat Envoyez un message privé àdimegoat
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    Cet automne 1965 a livré parmi mes pièces favorites de Coltrane et du jazz bruyant de manière générale. Très gros frissons sur les solos de Sanders, comme d'habitude.

    agnldelaporte Envoyez un message privé àagnldelaporte

    L'archétype de ce que beaucoup s'imaginent du free jazz. Près de 40 ans après, je l'ai réécouté récemment, la magie a opéré de nouveau à l'instant mème, une sorte de soupe spirituelle et universelle qui m'envoute totalement. ( quelqu'un a l'époque m'a offert le disque " pour que je l'en débarrasse ". je considère que je possède un trésor ).

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    Grandgousier Envoyez un message privé àGrandgousier

    Je viens de voir que celui-là a été réédité pour ceux que ça intéresse.

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    necromoonutopia666 Envoyez un message privé ànecromoonutopia666
    c'est marrant que tu parle D'interstellar Space, je l'ai acheté aujourd'hui, et c'est vrai que l'intensité est assez proche de Om, mais avec un coté un poil plus aipaisé, j'ai beaucoup apprecié en tout cas.
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    absinthe_frelatée Envoyez un message privé àabsinthe_frelatée
    Ouais ça joue surtout pas DU TOUT dans la même catégorie que Bitches Brew.. D'ailleurs je trouve le côté incantatoire/machin de ce Om un peu too much (bien qu'excellent), je préfère l'approche de Interstellar Space sans aucun doute.