Chateau Royale › In mourning

D'accord, ils sont Portugais (exilés en la Verte Albion), je puis donc excuser l'orthographe bizarre de 'Royal'; pour le reste, c'est moins évident. La présentation de la pochette était pourtant assez avenante et même le morceau d'intro 'Post Mortem' sonnait plutôt séduisant: une petite voix féminine sur ton de comptine puis de mélancoliques nappes de clavier. C'est sur 'Voodoo' que les choses se corsent. Niveau musique, pas trop de problèmes, c'est une dark wave un brin malsaine assez plaisante mais le chant...Tout d'abord, le son n'est pas bon, très étouffé, et on a vite l'impression désagréable que la demoiselle ne chante pas juste. Est-ce pour coller aux atmosphères hantées du morceau ? Si l'on admet ce point de vue, tout pourrait s'expliquer. Arrive le final qui démarre par un chant en duo en latin histoire de vous coller un petit climat religieux...c'est si mal fait que ça sonne surtout très brouillon. Heureusement, c'est très court et la suite s'avère plus prometteuse, nappes malsaines, prières en latin psalmodiées...voilà qui est nettement plus excitant, mais ne revoilà-t-il donc pas ce fichu timbre féminin qui vient se flanquer là-dessus ? Non, cette-fois, plus de doute, la chanteuse ne chante pas juste, c'est pas énorme, c'est presque supportable mais c'est suffisant pour gâcher ce qui aurait pu être une bonne chanson. Le pire est que ce sentiment me sera confirmé par la suite lors de l'écoute d'inédits sur une compile. Le schéma est toujours le même, une mélodie prometteuse au clavier ruinée par ce chant approximatif. Pas besoin d'aller chercher plus loin une explication au fait que le duo de Château Royale ait disparu aussi vite qu'il était apparu...