Iszoloscope / Antigen Shift › The blood dimmed tide

Une bien belle réunion que celle d'Izsoloscope avec son compatriote d'Antigen Shift, les deux partageant le même intérêt pour les grosses nappes ambient bruitistes et profondes et les structures rythmiques rouleau-compresseur. Sur un thème plutôt apocalyptique (la marée finale montant pour baigner le monde dans le sang) les canadiens s'abîment dans une ambient corrosive et malsaine. Les basses vrombissent, menaçantes, les nappes étirées vont et viennent tel le flux et le reflux d'une eau maudite, des sons métalliques viennent casser cette dynamique pour mieux la galvaniser. La rythmique participe allègrement à la montée en puissance ('It drowned...'), puis explosent implacablement en une allégorie de destruction finale et d'engloutissement définitif ('Then came the blood dimmed tide). Et si entre les deux l'accalmie relance l'espoir chez les plus déterminés à survivre, ne vous y fiez pas le résultat sera le même. Une petite bombe industriello-millénariste (on est pas à un neologisme près) qui secoue bien les tripes et le cerveau !