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The Beatles › Abbey road

cd • 17 titres

  • 1Come together
  • 2Something
  • 3Maxwell's silver hammer
  • 4Oh ! Darling
  • 5Octopus's garden
  • 6I want you (She's so heavy)
  • 7Here comes the sun
  • 8Because
  • 9You never give me your money
  • 10Sun king
  • 11Mean Mr Mustard
  • 12Polythene Pam
  • 13She came in through the bathroom window
  • 14Golden slumbers
  • 15Carry that weight
  • 16The end
  • 17Her majesty

informations

été 1969

line up

George Harrison, John Lennon, Paul McCartney, Ringo Starr

Musiciens additionnels : George Martin (clavecin, orgue, percussions), Billy Preston (orgue [2, 6])

chronique

Certains aiment plus "Rubber soul", apogée de la british pop "classique" ; d'autres préfèrent l'éternelle jeunesse du révolutionnaire "Revolver" ; il y en a qui vouent un culte plus particulier au démesurément ambitieux "Sgt. Pepper", ou bien encore à l'encyclopédique "double-blanc". Enfin, certains n'hésitent pas à trouver qu'"Abbey Road", dernière gravure des Beatles (même si "Let it be" paraîtra après) est leur plus grand chef-d'oeuvre. Je serais bien incapable de donner raison à qui que ce soit (bien que ma petite préférence personnelle aille au White Album, peut-être uniquement parce que l'écoute en est deux fois plus longue !) "Abbey Road" fut pour moi le disque de la découverte (j'aurais commencé par la fin...) ; je ne l'écoute pas moins souvent que les autres ; c'est un disque sublime du début à la fin. Merde, les Beatles m'auront fait exploser mon quota de superlatifs et de 6/6. Tant pis ; objectivement, je ne pouvais pas faire autrement. Abbey Road, c'est le nom des studios londoniens d'EMI que les Beatles avaient fini par squatter à l'année. Depuis le début des seventies, une quantité impressionnante d'artistes célèbres y a enregistré. Pourtant, on continue d'associer ce nom en premier lieu au groupe de Liverpool, allez savoir pourquoi... Cette dernière livraison est l'œuvre la mieux produite du groupe, celle où il joue le mieux, celle aussi où les compositions sont les plus abouties formellement, les plus parfaites (même si là encore, celles du White Album...) Le son donne à un ensemble épars (épars surtout sur la face A, la face B étant "bricolée" par George Martin pour sonner comme une véritable suite orchestrale) une grande homogénéité : guitares slides moelleuses, batterie très matte et ronde, basse pneumatique, et même, outre les orchestrations de cuivres, de cordes, le mélange acoustique/électrique... auxquels nous sommes désormais habitués, un soupçon de mellotron ! (très discret heureusement...) Cette galette comporte un grand nombre de futurs standards de la pop, tous divinement arrangés et interprétés (même si les plus grandes innovations sont à présent derrière) : l'ironique "Come together", avec son fameux gimmick de basse et sa descente de toms, la ballade "Something", reprise tant de fois, Paulo qui gueule comme jamais sur "Oh ! Darling", l'hypnotique et sexuelle "I want you" et son riff heavy-rock lancinant à tomber par terre (extraordinaire réussite de Lennon), les méditerranéennes "Here comes the sun" et "Sun king", baignées par leurs mélodies d'une aveuglante clarté, la complainte extatique "Because", le théâtral "You never give me your money" (qui se réfère aux déboires financiers des Beatles avec la maison Apple) et ses trois plans à la seconde... La deuxième partie du disque, cette fameuse suite pop orchestrée et enchaînée avec toute la science de George Martin (secondé par McCartney) est moins satisfaisante du point de vue des compositions, mais elle préfigure à sa manière, par sa grandiloquence, sa verve et son aspect "symphonique", bien des aspects du rock progressif à venir. "The end" (ils le savent, tous les quatre, que c'est la fin) est évidemment un autre grand moment : un solo de batterie de Ringo, enfin ! Seize mesures seulement et pas de difficulté technique, d'accord, mais c'est efficace ! Et la mélodie angélique qui voit le rideau s'abaisser... En aparté, dernier pied-de-nez, une comptine de Paul seul à la guitare sèche, "Her majesty", pour se moquer gentiment de la Reine, et surtout pour finir sur une touche de modestie. Car en plus, ils étaient modestes... Ainsi s'achèvent les sixties.

note       Publiée le dimanche 23 octobre 2005

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Note moyenne        73 votes

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Alfred le Pingouin Envoyez un message privé àAlfred le Pingouin

Juste pour préciser quelque chose, sur Zappa, c'est pas si simple son rapport aux Beatles. Sa reprise de Strawberry Fields forever est totalement au premier degré, je pense qu'il faisait la distinction entre "Les Beatles", le produit aux harmonies niaises et aux rythmes cons comme la Lune, et le groupe qui continue à fasciner des millions de personnes par-delà des décennies. Même les Residents avaient un rapport ambigu à eux, ils les voyaient comme un objet d'art conceptuel presque.

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nicola Envoyez un message privé ànicola

Et on trouve plusieurs membres à droite ou à gauche par ici, en fouillant bien.

zugal21 Envoyez un message privé àzugal21

Ah mais non, pour les Stones, plusieurs dans le topic écoute d'aujourd'hui ;)

Message édité le 12-11-2021 à 21:12 par zugal21

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Giboulou Envoyez un message privé àGiboulou

@Vilain Barbu Merci pour ta réponse argumentée. Faut me comprendre, il y a tellement d'amateurs de musique pédants qui adoptent un positionnement de contrariant (désolé pour le terme de trader) sans arguments derrière que parfois je démarre au quart de tour ! Sinon, ouais, moi aussi j'aime bien les Stones, les Monkeys, les Kinks, Zappa, Captain Beef heart, the United States of America, etc. D'ailleurs, c'est étonnant que sur ce site, personne ne parle jamais des Stones... Y a une cabale, ou bien ?

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Vilain Barbu Envoyez un message privé àVilain Barbu

@Giboulou J'sais, aujourd'hui on a tendance à voir ça comme ça mais, sans faire du négationnisme, selon mon grand-père (et pas que), il était quand même pas rare à l'époque d'entendre «Les Beatles ? Bof, jpréfère les Beach Boys... Ou les Stones... Ou les Monkees» Alors peut-être qu'au Royaume Uni c'était particulièrement la folie parce que c'était local mais bon... Quand au temps d'avance euh... J'sais pas, je trouve quand même que Pet Sounds et Freak Out! sont bien loin devant les Beatles quoi. Après bien sûr, c'est un groupe important mais dire qu'il n'y a pas d'équivalent dans l'histoire de la musique, bof. En terme de popularité, peut-être, encore qu'ils ont été battus par genre Drake dont personne ici n'a rien à branler.

Et pour le coup du mètre étalon, c'est très exagéré. Typiquement, Zappa en avait rien à branler des Beatles, Magma non plus même si c'était plus tard.

Et de toute façon, ça a pas grand chose à voir avec mon commentaire original où je soulignais que Maxwell's Silver Hammer est un tas de merde, entre autres ; que malgré ça l'album ait été un succès, ça m'en touche une sans faire bouger l'autre.

Et pour Yes, tu te méprends : je ne mets pas Yes au niveau des Beatles, mais bien au dessus. Yes j'aime bien, y'a Relayer qui me fait vraiment tripper, mais au delà Close To The Edge m'ennuie au 3/4, pareil avec Tales, j'aime bien The Yes album… Malgré ça, je les mets bien au dessus des Beatles. Parce que Yes, je peux écouter. Les Beatles, au mieux ça m'emmerde, mais la plupart du temps ça m'horripile. Donc forcément, un argument comme «4 albums à la suite de la trempe de…» ça me touche pas trop vu que j'en aime aucun :p Après je suis complètement sur de la subjectivité hein, c'est juste que je déteste la voix de Paul et la batterie de Ringo, déjà, ainsi que la musique joyeuse en général (avec quelques exceptions dont je ne saurais trouver les points communs)

Mais même si on reste sur des faits objectifs, toutes les choses dont on dit que c'est les Beatles qui les ont inventées (la liste est infinie selon les fans : le psyché, la disto, le métal, l'album concept, les voix à l'envers, le prog, le punk, le ska allez hop c'est la porte ouverte à toutes les fenêtres) on en trouve des traces ailleurs, avant. Du coup ouais, ils sont bons pour synthétiser les idées des autres et les populariser à travers un format commercial, un peu comme Radiohead. C'est cool hein, mais ça me suffit pas.

Par contre je trouve que Paul défonce à la basse

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