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The Deep Eynde › City lights

  • 1991 • Apollyon Apo CD 95020 • 1 CD

cd • 11 titres

  • 1Parfumery
  • 2The feast
  • 3Animal garden
  • 4The baby
  • 5Majick man
  • 6Inferno
  • 7On the cutting edge
  • 8Baboo
  • 9Tongues
  • 10Hoodoo
  • 11Strangewalk

informations

Speedsesmenelove 10 factory, North Hollywood, USA

line up

Fate Fatal (chant), Killjo (guitare), Oren (basse), Cat Malonna (batterie, percussions)

chronique

  • goth cabaret wave

'Tout vient à qui sait attendre', dit le proverbe. J'ai plus d'une fois eu la chance de tester cet adage concernant ma collection de cds, parvenant à dénicher des galettes épuisées ou rares parfois après plus de cinq ans d'attente. Ce premier Deep Eynde, dont ne parle même plus le site officiel, en est un exemple. C'est d'ailleurs un sentiment assez étrange d'écrire sur les débuts d'un groupe lorsque l'on connait tout le reste de sa carrière, comme une forme de retour dans le temps. Assez philosophé, que dire de 'City lights' ? Qu'il révèle d'emblée une formation assez atypique, une sorte de melting pot d'influences allant d'un deathrock soft au cabaret en passant par le rockabilly et la new wave, un peu à l'image du leader Fate Fatal qui à l'époque se présentait comme un véritable chaméléon, pratiquant avec brio l'art du maquillage et du body art. Le premier morceau est toute une histoire à lui seul; démarrant sur des nappes de synthé mélancoliques, il glisse vers une sorte de cabaret gothique wave dont les orchestrations m'évoquent les débuts de Goethes Erben qui s'enfle progressivement, voit apparaître des grincements de guitare pour finir sur des tempi deathrock. Et riiideau! Changement total d'atmosphère sur 'The Feast', titre mêlant jazz, cabaret et rock gothique...mélange contre-nature ? Pas dans l'univers de Fate Fatal. N'allez pas croire que l'on s'installe, 'Animal garden' louche plutôt vers une sorte de gothabilly très personnel (pas si évident à décrire). Il faut dire qu'avec sa voix à la fois douce et débridée, Fate surfe sur tous les styles avec la même aisance, de la sensualité au désespoir...Démonstration sur 'The baby' oscillant entre post punk goth et refrain cold wave. Ce 'City lights' est une véritable boîte à malice ! Et ce n'est pas fini, si les synthés de 'Majick man' sonnent très new wave, voilà que se greffent des percussions plutôt latino, mais sur une batterie au son de boîte à rythmes ! D'ailleurs, 'Inferno' débute sur des guitares hispaniques et du xylophone jazzy...débute ? Non, continue ! Ce morceau est du pure cabaret latino; le pire est que ça ne surprend même pas, comme le climat crooner gothabilly de 'on the cutting edge' n'a rien d'étonnant, sans même parler de ses pointes plus rock. Qu'avons-nous ensuite au menu ? Ben, du gothabilly, mon bon monsieur, plus rythmé et sombre cette fois sur 'Baboo' et ce que je qualifierais de rock gothique sur 'Tongues' (imaginez les synthés du film 'Halloween', une rythmique 80's et des vocaux tranquillement malsains...). Marrant, je trouve que 'Hoodoo' a un petit côté Love and Rockets. Pour le final, 'Strangewalk', on a plutôt l'impression d'entrer dans un train fantôme ou un théâtre guignol hanté, de par ses orgues et son atmosphère de fête foraine pour aliéné...d'ailleurs, dois-je vous parler du bonus caché en piste 69, purement électro fétish ? 'City lights' est comme un film de David Lynch, imprévisible, original, personnel, difficilement descriptible, parfaitement cohérent et surtout foutrement génial !

note       Publiée le dimanche 23 octobre 2005

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