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Ronald Shannon Jackson & The Decoding Society › Shannon's house

10 titres - 56:35 min

  • 1/ Julius Is Gone [psych] (4:46)
  • 2/ Hymn for Mandela (6:15)
  • 3/ Blackegg (4:34)
  • 4/ Midnight Sermon (8:52)
  • 5/ Sweet Feet (3:26)
  • 6/ Lift Ev'ry Voice and Sing (7:17)
  • 7/ Supernatural (4:03)
  • 8/ Occult Dance (6:23)
  • 9/ Ashes (4:56)
  • 10/ Rachella's Lament (6:03)

informations

Future Audio, Dallas, Texas, USA, 19 et 20 mars 1996

Il s'agit du pressage cartonné japonais à tirage limité

line up

Ronald Shannon Jackson (batterie, flûte, chalumeau), Jef Lee Johnson (guitare), Rachella Parks (saxophones soprano et ténor), Thomas Reese (claviers), Ramon Pooser (basse)

chronique

  • post moderne > fusion

"Shannon's House" demeure pour l'heure le dernier enregistrement de Ronald Shannon Jackson. Voilà presque dix ans à présent que le bonhomme ne donne plus signe de vie, si ce n'est en s'efforçant, tant bien que mal, de réhabiliter sa carrière au travers de publications live chez Knitting Factory et autres rééditions pour l'instant pas vraiment essentielles. Faut il forcer les choses pour autant ? L'estime public finira tôt ou tard par venir... Publié en 1996, la dernière incarnation de la Decoding Society réintègre des éléments importants tels que le clavier (dont l'apport ici reste très formel) et le saxophone, ceux-là même qui firent les beaux jours d'albums comme "Decode Yourself" ou "Taboo". Cependant, la nonchalance avec laquelle se déploient cette nouvelle collection de titres n'a en définitive plus grand chose en commun avec l'urgence des furieux plaidoyers fusion auxquels ils sont habituellement rattachés. Cet ultime rendez-vous avec Disk In The World révèle au grand jour la sensibilité d'écriture du batteur, nous délivrant ici quelques uns de ses plus beaux thèmes jamais écrits. Les deux hommages que sont "Julius is Gone" et "Hymn for Mandela" ont une qualité lyrique indéniable et insoupçonnée qui vous donnent presqu'automatiquement envie de vous les réécouter. Pareil pour "Occult Dance" au soprano et plus encore "Rachella's Lament". Portés par le saxophone chaleureux de Rachella Parks, les titres s'emballent rarement mais peuvent faire preuve, comme sur "Supernatural", d'une densité rare qui vous prend quand même aux tripes. Le ton général est donc plus posé, la musique déployant ses arrangements soyeux le plus naturellement du monde où brille encore et toujours la guitare du fidèle Jef Lee Johnson. Certes, la motivation première de Ronald Shannon Jackson sur "Shannon's House" n'est clairement pas d'expérimenter de nouvelles choses. Sans en incarner le chant du cygne, cet ultime album fait preuve d'une grande mâturité et d'une certaine forme de sagesse qui font plaisir à entendre.

note       Publiée le mardi 11 octobre 2005

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