Cdatakill › The cursed species

Zak Roberts est loin d'être un petit nouveau. depuis le milieu des 90s, son activisme dans divers projets (dj, collectifs etc.) l'auront amené à suivre de très près l'évolution de la musique électronique. A l'écoute de ce 'Cursed species' varié et hétérogène on constate que les influences sont diverses mais qu'il en ressort une personnalité aux nombreuses facettes. Rien d'étonnant à ce qu'on retrouve Cdatakill chez Ad Noiseam, spécialiste des productions sonores extra-terrestres. Le rythme chez Cdatakill tient une place prépondérante en raison de ses variations multiples, de la syncope allégée aux breaks les plus furieux ('Swarm of vicious angels', 'Eve III', l'excellent et fou 'Reclamation song')en passant par des beat profonds assouplis par les séquences analogiques ('How to kill...', 'Hymn of the siamese'). Mais le parti pris mélodieux reste de mise sur l'ensemble de l'album ce qui rend possible l'implication de l'auditeur autrement que par le seul fait de la rythmique, évitant de sombrer dans la violence irréfléchie et lassante. Ajoutez à cela un artwork superbe, digne des productions Ad Noiseam, et vous obtenez un disque efficace, charmeur et qui tient la distance.