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Terry Riley › A Rainbow in Curved Air

cd • 2 titres • 40:25 min

  • 1A Rainbow in Curved Air18:46
  • 2Poppy Nogood and The Phantom Band21:39

informations

1968

line up

Terry Riley (orgue électrique, clavecin, saxophone soprano, dumbek, tambourin)

chronique

  • musique microtonale > minimalisme

Les chemins de Katmandou, René Barjavel les a empruntés. Ceux plus enivrant de l'extase, c'est à Terry Riley qu'on les doit. Un arc-en-ciel dont le spectre des couleurs n'a pas fini de faire briller les pupilles de ses auditeurs. Contemporain de Steve Reich, Riley sera pourtant le premier à mettre d'application de façon si extrême et si convaincante à la fois les bases de cette musique que l'on n'appele pas encore minimale. Si certains voient en lui, et à juste titre, son prophète, il en a été aussi - et peut-être avant tout - son plus éminent vulgarisateur (son contrat avec Columbia au sortir des années soixante va grandement l'y aider). Il faut aller en Inde pour trouver une musique parée du même pouvoir hypnotique, aux qualités tantriques quasi similaires. La fascination que celle-ci exerca sur les Beatles ne mit en effet pas très longtemps avant de se répendre, à travers eux, de par le monde. Et grâce à "Rainbow in Cuved Air", et plus encore "In C" qui, sur la lancée, sera réenregistré en compagnie de Jon Hassell, c'est la Terre entière qui va bientôt s'abandonner à cette fraîche insouciance, alors qu'émergent révolution sexuelle, contestation sociale et opposition à la guerre. Dans un timing impeccable, tous les acteurs se mettent en place pour remplir parfaitement leur rôle. Les répétitions à vocation narcoleptique de Terry Riley répondent au besoin universel de l'époque de se refugier dans un ailleurs artificiel où l'esprit supplante désormais le corps. Ces envolées tourbillonantes, vous les connaissez, car vous les avez éprouvées aussi bien chez Steve Reich que Philip Glass, chez les Who ("Baba O'Reily") que chez Soft Machine ("Out-Bloody-Rageous"), chez Fripp et Eno, et même, plus tard, King Crimson ("Discipline"), chez Tangerine Dream bien sûr, et chez Gong aussi... Essentiel.

note       Publiée le mardi 6 septembre 2005

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    Coltranophile Envoyez un message privé àColtranophile

    Poppy Nogood est un pur chef d’œuvre même si c’est « Rainbow…. » qui est l’œuvre dont l’influence est la plus grande. Une « appropriation » du free-jazz à la fois éclairante, singulière et aimante. La version en concert de 68 est toute aussi belle.

    Note donnée au disque :       
    SEN Envoyez un message privé àSEN

    Quid de Ghedalia Tazartes ou Michèle Bokanovsky ?

    Note donnée au disque :       
    dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
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    La pièce "A rainbow in curved air" est fantastique. Ce mec a réussi à rendre la "musique contemporaine" (ici sa branche minimaliste courant us) accessible et même appréciée par un public relativement large dans les 70's. Comme proggy y fait allusion, c'est le public baba fan de Barjavel (tout une époque à priori) qui est tombé dedans. La fin des 70's, même avant le punk, était quand même une période d'ouverture exceptionnelle pour les musiques sortant de tous les carcans. Riley est à ce point entré dans l'inconscient populaire qu'il a été imité à la fois par les Who (l'illustre Baba O'Riley) et 30 ans + tard par une certaine Evelyn Fischer, compositrice de la bo de Donkey Kong Country 3 (si si, dans les timbres et même les motifs de clavier). Vu que quelqu'un a cité la bo du 1 récemment...

    SEN Envoyez un message privé àSEN

    A écouter la version de "Poppy Nogood and the Phantom Band" sur l'ablum de 1967 qui est plus presque 2 fois plus longue...

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    (N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
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    C'est magnifique, c'est doux, c'est lumineux. Rainbow est sublime, Poppy Nogood est au-delà encore...