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Beastie Boys › Licensed to ill

cd • 13 titres

  • 1Rhymin & Stealin4:08
  • 2The New Style4:36
  • 3She's Crafty3:35
  • 4Posse in Effect2:27
  • 5Slow Ride2:56
  • 6Girls3:14
  • 7Fight for Your Right3:28
  • 8No Sleep Till Brooklyn4:07
  • 9Paul Revere3:41
  • 10Hold It Now, Hit It3:26
  • 11Brass Monkey2:37
  • 12Slow and Low3:38
  • 13Time to Get Ill3:37

informations

USA, 1985

line up

Mike Diamond (mc), King Adrock (mc), Adam Yauch (MC Adam Yauch)

Musiciens additionnels : Kerry King (guitares)

chronique

  • old school

C'est l'histoire de trois sales morveux, Mike D., Adrock et MCA. Des sales gosses en survêt Addidas, gourmettes en or au poignets, lourde chaînette cadenacée autour du cou, et qui se la pètent grave dans les couloirs d'un des lycées les plus pourris du Bronx. Générique pourri d'un épisode de Parker Lewis. Travelling sérré sur le posse, sur leurs faces d'ados contrariés dont le nombre impressionnant de boutons est à même de rivaliser avec n'importe quelle calculatrice scientifique. Couleurs flash mais délavées puis gros plan sur le black de service qui breakdance en sueur dans l'allée avec sa chaîne stéréo portable sur l'épaule. Une superposition incroyable de graffitis et de tags font office de guirlandes bigarrées dans les toilettes publiques qui puent la pisse. De là s'extraient un groupe de trois ou quatre filles permanentées à la Belinda Carlisle précédées par les gloussements de dindon qui leur sert de rire. D'abord surpris, la bande de mâles décérébrés qui traînaient dans le corridor se mettent en chasse pour disparaître de l'écran. "Licensed to Ill", premier album officiel des Beastie Boys, cristallise à la perfection tout ce que l'on déteste et tout ce que l'on a aimé dans l'âge ingrat. C'est maladroit, c'est con, et dans le même temps, terriblement défoulant, dénué de tout sentiment de honte et de tout scrupules. Avec Run DMC, autres poulains de l'écurie Def Jam, cet album des Beastie Boys va mettre à genoux la variété internationale qui jusqu'ici lui opposait une farouche résistance. L'ingrédient qui fait toute la différence ? L'échantillonage sauvage et sans vergogne des classiques du hard rock (Led Zeppelin avec "Custard Pie", "When The Levee Breaks", "The Ocean" et le "Sweet Leaf" de Black Sabbath en tête). Associés aux séquences programmées sur boîte à rythme, la culture hip hop revêt alors une agressivité nouvelle à même de séduire le plus grand nombre. "Fight for Your Right (to party)" devient alors le cri de ralliement de toute une génération ; seul titre à extraire de ce disque décidemment trop stupide.

note       Publiée le samedi 27 août 2005

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    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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    Je ne retrouve pas la réf exacte mais de mémoire un journaliste/critique avait écrit à l'époque que ce disque était "une brûlure de cigarette sur le tapis de l'art américain" ou quelque chose de très approchant... En voulant sans doute faire complètement le contraire, je trouve que ça rend bien hommage au truc ! (Très con, très brut, et à sa manière brillant - dans sa maîtrise de la foutaise montée en neige à des altitudes sidérales).

    Message édité le 13-02-2022 à 14:06 par dioneo

    GrahamBondSwing Envoyez un message privé àGrahamBondSwing  GrahamBondSwing est en ligne !

    Ca reste l'album que je connais le mieux du groupe. En fait, j'avais entendu parlé du groupe dans la page culture du magazine pour la jeunesse OKAPI : on décrivait un groupe qui passait son temps à foutre un bordel monstrueux dans les hotels de tournée (très surpris d'apprendre qu'en faisant de la musique ça donnait le droit de casser des chambres d'hotel). J'ai écouté l'album avec quelques années de retard, entre-temps j'étais devenu un gros fan de Led Zep (du coup j'étais déjà habitué aux groupes ne pouvant s'empêcher de refaire la déco des hotels de passage) et je n'ai pas reconnu tout de suite la batterie de John Bonham, mais au troisième titre il y avait aussi la guitare qui était samplé et là c'est devenu franchement marrant, j'ai plus ou moins considéré que c'était un concept-album en hommage à Led Zeppelin (aucune idée de la réaction de Jimmy Page à l'époque). L'album est très festif, précurseur en matière de Rap Metal, un peu brut de fonderie quand même...

    Note donnée au disque :       
    vigilante Envoyez un message privé àvigilante

    Ces années sont éternelles. Tu dois être capable de foutre le oaï !!!
    A un moment donné faut pas chercher des trucs philosophiques...pour ça au moins c'est un sans faute ^^

    Note donnée au disque :       
    dimegoat Envoyez un message privé àdimegoat
    avatar

    On trouve des vidéos de leurs premiers raps (diction laborieuse, texte à la main) qu'ils bricolaient à la fin de leurs concerts, période post-punk avec encore Kate Schellenbach à la batterie. J'attends le livre avec impatience, teasé par les extraits que j'ai lus ici ou là, notamment sur l'élaboration chaotique de Paul's Boutique et la chute brutale de leur statut de super-star aux yeux de la maison de disques qui misait déjà sur le prochain machin qui ferait du blé facile.

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    zen Envoyez un message privé àzen

    Le livre sorti récemment me fait revenir à ce LP que j'ai toujours un peu mis à part dans leur discographie... Marrant de voir la confirmation qu'ils venaient d'un milieu arty / hipster qui trainait dans des boites post-punk et qu'ils ont commencé le rap en caricaturant les frat boys pour ensuite temporairement devenir ce qu'ils détestaient... Moi je mettrais quand même 3 boules à ce disque qui niveau hip hop 80s vaut quand même des points, bien qu'on soit à des années lumières de ce qui va suivre !