Miriodor › Jongleries élastiques

Entrez, entrez donc Messieurs, Dames ! Le spectacle est sur le point de commencer ! En coulisse, les artistes déjà se griment et s'apprêtent à vous faire passer un moment inoubliable, plein de fantaisies et de rêves. De l'émotion aussi, et un certain goût de l'étrange, propre à vous effrayer... Non, ne partez pas ! Êtes vous téléphage à ce point pour refuser de vibrer face à un numéro de cirque véritable ? Il est bon qu'un clown sache un peu de musique, et si vous vous demandez encore pourquoi notre nouvelle pièce porte le nom "Jongleries Élastiques", la souplesse de nos artistes dissipera en un éclair la moindre de vos interrogations. Nous avons tout ce qu'il vous faut ; des poupées russes qui s'emboîtent toutes seules à une vitesse phénoménale, un dresseur de chenilles, oui, de chenilles au pluriel ! Ah, vous allez voir ; quand elles feront leurs figures en l'air les yeux bandés... Si, si, ça a des yeux une chenille. Oui, vous nous en direz des nouvelles ! Mais sans plus tarder nous allons commencer tout de suite par "Le lanceur de couteaux", pour vous mettre dans le bain. Oui, vous aurez remarqué notre nouveau Fratellini en la personne de Bernard Falaise ; il manie les cordes - de basse ou de guitare - avec une telle dextérité et sa faculté d'adaptation est tellement sidérante qu'il m'étonnerait fort que vous puissiez encore faire longtemps la fine bouche, même si, d'aventure vous n'aviez pas trop apprécié nos précédentes représentations (nous ne sommes pas mécontents de l'avoir embauché)... Nous avons aussi toute une série d'invités prestigieux, la plupart viennent de l'est ou en tout cas font comme si. Ça donne un cachet plus pittoresque, vous comprenez ? Même notre ami Hudon, sur le départ, s'y est mis ; il joue toujours du saxophone dans notre orchestre, mais comme il est aussi redoutable à l'accordéon, nous nous sommes dits que... Mais, hé hé, voilà qu'arrive Igor, l'incroyable ours à moto ! Ah! 240km/h pour un tour de piste explosif, sans freins. Quoi ? Dangereux ? Mais non, qu'allez-vous chercher là ? Laissez vous vivre Bon Dieu ! LAISSEZ VOUS VIVRE !