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Jeff Buckley › Mystery white boy (live'95-'96)

15 titres - 96:44 min

  • 1/ Dream Brother (8:48)
  • 2/ I Woke Up in a Strange Place (5:05)
  • 3/ Mojo Pin (6:06)
  • 4/ Lilac Wine (5:19)
  • 5/ What Will You Say (7:34)
  • 6/ Last Goodbye (4:58)
  • 7/ Eternal Life (5:58)
  • 8/ Grace (5:39)
  • 9/ Moodswing Whiskey (5:36)
  • 10/ The Man that Got Away (3:47)
  • 11/ Kanga Roo (10:23)
  • 12/ Hallelujah/I Know It's Over (9:17)
  • 13/ That's All I Ask (5:25)
  • 14/ Lover, You Shoul've Come Over (7:31)
  • 15/ So Real (5:18)

informations

Europe, États-Unis, Australie, février 1995 - février 1996

line up

Matt Johnson (US) (batterie), Jeff Buckley (guitare, chant), Michael Tighe (guitare), Mick Grondahl (basse)

chronique

Bientôt dix ans. Et la cicatrice laissée par Jeff Buckley sur nos cœurs meurtris semble ne pas vouloir se refermer. La douleur est certes vive mais vouloir en guérir paraît parfois encore plus insupportable. Alors, comme des milliers d'autres âmes esseulées de par le monde, nous continuons à souffrir en silence, allumant un cierge à chaque écoute méditative de l'un de ses disques. "Mystery White Boy" paraît en mai 2000 et, partagé entre le dégoût d'une exploitation post mortem qui sied à ravir à nos carcasses pleines de vide, et ce désir de renouer le contact avec ce qu'il y a de plus divin en chacun d'entre nous, j'ai la faiblesse de m'abandonner à ce piège et allonge un billet, écœuré, mais néanmoins empressé de me jeter sur ma pitance. Michael Tighe, son fidèle guitariste, et Mary Guibert, sa fidèle trésorière et accessoirement aussi sa mère, ont procédé à une écoute minutieuse des nombreuses prises DAT recueillies un peu partout lors de l'interminable "Grace Tour" qui prit fin en 1996 pour n'en retenir que le meilleur. Il ne s'agit donc pas d'une seule et unique performance (comme pour le "Live à l'Olympia" qui sortira en 2001) mais bien des morceaux choisis, des instants d'éternité, piqués ça et là, sur trois continents au cours de deux longues années. C'est définitivement autre chose que du Muse ou du Coldplay. Ce n'est pas juste une question de puissance. Il y a quelque chose de terriblement tragique et de noir dans la musique de Jeff, comme l'appel désespéré d'un noyé qui voit peu à peu la lumière de la surface s'effacer face aux profondeurs de la nuit abyssale. Garçon imprévisible, beau comme un dieu, la poussière d'ange plein les yeux, c'est le mord aux dents et les tripes à l'air qu'il interprète "Dream Brother", "Mojo Pin", "Grace" ou "So Real" (uniquement disponible sur la version 2cd). Fidèle à lui-même, on peut y entendre un Buckley allant au bout de lui-même pour aller extraire ce feu mystique qui transforme chacune de ses chansons en processions chamaniques. La version de "Eternal Life" est à ce titre assez scotchante car déployant une violence inouïe. Une flopée d'inédits accompagnent ce répertoire que l'on connait par cœur, et d'où j’extrairais plus particulièrement "I Woke Up in a Strange Place" ou encore la troublante reprise d'Alex Chilton, "Kanga Roo", tout simplement époustouflante. On en a presque les larmes aux yeux... La vie est quand même mal faite ; mais pourquoi c'est pas Moby qui est mort ?

note       Publiée le mardi 16 août 2005

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atog meister Envoyez un message privé àatog meister

Album live enregistré en plusieurs endroits différents. Me concernant dans la version simple CD (ce qui est moins problématique que pour un live enregistré lors d'un seul concert)

Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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Il était très cool ce concert à Fourvière, ouais... Avec Deus en première partie, pas mal du tout dans mon souvenir. (Par conter on avait raté Marianne Faithful après... Bon, c'est un pote qui avait gagné les places en jouant sur je ne sais plus quelle station FM, il avait hésité entre ce concert là et Björk la veille ou le lendemain. Je saurai jamais si on y aurait perdu ou gagné ou quoi, du coup).

dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
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breaking news : depuis déjà 21 ans, tout le monde peut entendre l'un des chroniqueurs de ce site applaudir sur les pistes 3 et 5 de ce disque (enfin, si on tend l'oreille derrière les cris des Lyonnaises amourachées de Jeff Bouclette). Car oui, ces pistes ont été enregistrées aux Nuits de Fourvière 95... Dommage qu'ils aient pas inclus sa reprise de "Kick Out The Jams".

saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
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C'est quand même ici que j'ai découvert les Smiths...

Note donnée au disque :       
Ayler Envoyez un message privé àAyler
Un peu décevant. La qualité audio est loin d'être satisfaisante d'une part. D'autre part le choix opéré me laisse perplexe : certains inédits sont presque anecdotiques alors que les versions Live des titres de "Grace" sont loin d'être toujours les meilleures. Un mauvais travail de producteur.
Note donnée au disque :