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Gary Smith / Joe Gallivan › Eleven Improvisations
- 2000 • Paratactile PLE1108-2 • 1 CD
11 titres - 56:10 min
- 1/ Untitled Improvisation 1 (7:27)
- 2/ Untitled Improvisation 2 (6:28)
- 3/ Untitled Improvisation 3 (2:42)
- 4/ Untitled Improvisation 4 (4:37)
- 5/ Untitled Improvisation 5 (3:09)
- 6/ Untitled Improvisation 6 (6:35)
- 7/ Untitled Improvisation 7 (6:14)
- 8/ Untitled Improvisation 8 (7:05)
- 9/ Untitled Improvisation 9 (2:15)
- 10/ Untitled Improvisation 10 (4:12)
- 11/ Untitled Improvisation 11 (5:26)
informations
Moat Studios, Londres, Angleterre, 4 juin 1998
line up
Gary Smith (guitare électrique), Joe Gallivan (percussions électronique, synthétiseur moog)
chronique
- avant garde > musique improvisée
Après avoir mouillé sa chemise en compagnie de John Stevens, Lou Ciccotelli ou même Rhys Chatham, Gary Smith poursuit son exploration de l'indicible en compagnie d'une autre grande figure culte pourtant demeurée depuis toujours dans l'anonymat. Joe Gallivan, pionnier en matière d'expérimentation électronique, grâce au support infaillible de Robert Moog lui-même, fût en effet le premier à s'essayer à la batterie électronique. Il a aussi bien joué avec Brian Cuomo que Charles Austin, Paul Rutherford que Guy Barker, Evan Parker que Elton Dean... Mais on retiendra avant tout son projet Love Cry Want, un manifeste jazz électrique en compagnie de Larry Young alors que ce dernier venait de quitter le Lifetime de Tony Williams. On en reparlera prochainement. Longue présentation nécessaire qui se veut aussi une invitation à sa réhabilitation pure et simple. La collaboration sans titres des deux hommes que le label Paratactile nous propose d'écouter ici relève tout simplement de l'innommable : voilà en effet deux hommes qui ont placé leur priorité dans la recherche sonore pure, dans la mise en abîme de textures impossibles. Ce projet fait suite au déjà fort improbable "Electronic Electric Electronic" publié un an plus tôt par le même label sous le nom de Powerfield. Gary Smith ne quitte plus sa guitare électrique et sonne plus dissonant et plus intraîtable que jamais. Mais il a fort à faire face à un Joe Gallivan qui parvient à faire cracher leurs poumons à un synthétiseur et un module Roland, générant un boucan monstre dans lequel la guitare - à présent un filet continu de larsens contrôlés - a bien du mal à s'extraire. Les improvisations les plus apaisées parviennent à instaurer des climats étranges alors que, dans la plupart des cas, pousser le volume semble être le réflexe premier. Ce travail de recherche devient intéressant quand Gallivan recouvre d'effets de distortion son appareillage électronique, mais perd de sa crédibilité à mes oreilles quand les sons électroniques sont mis à nus. Intéressant, mais discutable.
note Publiée le dimanche 14 août 2005
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