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Bon sang ! Je me disais bien que le corbeau de 'Panic distortion' me rappelait quelque chose... C'est le petit frère du corbeau aux Dr Marteens qui sert de logo au label batcave/goth rock 'Manic Depression Records' ! En clair et en faisant fi des allusions animalières, Manic Depression vient d'ouvrir sa division consacrée aux musiques electro/indus et les Français de Jabberwock en sont la première signature. A l'instar de formations comme Punish yourself ou Collapse (qui signent d'ailleurs tous deux des remixes), le groupe se présente comme une sorte de melting pot de diverses influences pêchées au sein de la scène dark dans son ensemble. Rien d'étonnant donc à ce que rien ne soit linéaire dans ce disque, à commencer par la voix de Lena. Presque heavenly sur 'Dirt', elle explose comme une P.J Harvey saturée sur 'Bombzilla','Devotion' ou 'Boxed', se fait plus froide et désincarnée sur 'Tense'(plus influencé electroclash), voir sulfureuse sur 'Off'... Pareil pour les rythmes où se côtoient battements technoïdes, breakbeats, tempi plus rock... Les guitares sont incisives tout en s'offrant le luxe de surprendre (la touche gothique du début de 'Devotion'), les synthés suivent la tendance en oscillant entre l'ambient ('dirt','tense') et la saturation ('Devotion'). Electro-punk, noisy wave, les qualificatifs ne manquent pas et si ce type de musique n'est plus totalement novateur, reconnaissons à Jabberwock le don de s'en tirer honorablement et de savoir mêler toutes ces influences sans maladresse tout en composant de vraies mélodies ('Comfort', 'Dirt' ou 'Sucks'...). Les fans de KMFDM, Atari Teenage Riot ou Lords of Acid seront servis. Pour les remixes, j'avoue que bien que je ne sois pas fan de l'exercice, certains d'entre eux sont intéressants ainsi le coloration ambient indus à la Coil donnée par VX69 à 'Bombzilla' ou la relecture de 'Boxed' par Obe. Des débuts plutôt prometteurs donc, tant pour Jabberwock que Panic Distortion.