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Shoji Hano › Shoji Hano

7 titres - 50:57 min

  • 1/ Sannin (7:07)
  • 2/ Futari N°3 (9:48)
  • 3/ Kaze (2:17)
  • 4/ Ono N°1 (7:24)
  • 5/ Futari N°1 (10:34)
  • 6/ Ono N°3 (4:19)
  • 7/ Futari N°2 (9:28)

informations

Moat Studios, Londres, Angleterre, 9 novembre 1998

line up

Shoji Hano (batterie, voix), Asahito Nanjo (basse), Gary Smith (guitare électrique)

chronique

  • avant garde

De retour sur Chronoscope, cet anglais contrarié qu'est le guitariste Gary Smith s'implique dans un nouveau triangle d'influence à l'énergie pour le moins phénoménale. Cette fois non pas guide mais bien disciple, il collabore avec deux éminences de la scène japonaise : Asashito Nanjo, bassiste, plus connu pour son travail au sein des célèbres High Rise, et Shoji Hano, batteur et véritable instigateur du projet, que l'on a pu voir batailler sur scène en compagnie de gens aussi inoffensifs que Henry Kaiser, Eugene Chadbourne, Peter Brötzmann ou William Parker. Bien sûr, j'ironise... Alors voilà ; prenez un guitariste bruitiste, sorte de clone entre Derek Bailey et Thurston Moore dont vous pouvez avoir un résumé assez complet de la carrière sur le site que vous consultez en ce moment même, un bassiste qui ne conçoit d'autre manière de manifester sa présence qu'en maintenant un bourdonnement constant à vous donner l'irrépressible envie d'aller pisser, et un batteur intuitif qui a élaboré son jeu à partir de la philosophie de l'art martial Shintaido auquel il s'est plié depuis un certain nombre d'années, et vous obtiendrez quelque chose comme ceci. Quelque chose d'apparenté aussi au fameux Purple Trap signé sur Tzadik, où l'on retrouvait un triumvirat encore plus prestigieux : Keiji Haino, Bill Laswell et Rashied Ali. Sauf que sur le Shoji Haino, on n'a pas droit aux cris de goret du guitariste de Fushitsusha, ni aux développements parfois inutilement interminables de ce projet qui, rappelez-vous, était même double ! L'atmosphère développée ici arbore des contours plus distingué, notamment grâce au jeu de Hano tout en fluidité, sans perdre en nervosité, plus Arcana que Ruins si vous voyez ce que je veux dire... Amusant aussi d'entendre à quelqu'endroits Gary Smith abuser de bends ("Sannin", "Ono N°1") qui, le cours d'un bref instant, nous donnerait presque l'illusion d'entendre le Jimi Hendrix Experience réincarné en une sorte de bête sauvage qui serait revenu de l'enfer de 1983. Pour les esprits curieux.

note       Publiée le jeudi 11 août 2005

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