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Nurse With Wound › Soliloquy for Lilith

2 cds • 6 titres • 105:43 min

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informations

The Shadow Factory, Irlande du Sud, février 1988.

line up

Steven Stapleton (sons)

chronique

  • ill bient

Je ne m'en cache pas ; que je puisse chroniquer du Nurse with Wound pourrait passer pour un véritable contre-emploi aux yeux de certains ! Mais ma curiosité est décidement trop forte. Les anciens comptes rendus que j'ai pu faire d'albums de Camerata Mediolanense ou Tony Wakeford (L'Orchestre Noir), que je connais moins, par exemple, n'ont sans doute pas été d'une grande utilité, mais ils témoignent néanmoins de l'intérêt que je porte à la musique, sous toutes ces formes. Aussi, n'étant jamais parvenu à m'imprégner des oeuvres de Current 93 ou Death in June, les opinions que j'exprime doivent être prises avec la plus grande précaution, et au mieux, amuseront peut-être les réels amateurs qui découvriront à travers mes mots les sentiments que de telles écoutes engendrent auprès d'un public non-averti. Parmi mes essais infructeux, il y a pourtant une exception : "Soliloquy for Lilith". Peut-être parce que plus proche de mes attentes et de mes aspirations. Peut-être aussi parce que je perçois la finalité d'un tel projet alors que dans ce cadre cela m'échappe complètement de coutume. Nurse with Wound, on le sait, est le terrain privilégié des expérimentations les plus folles d'un seul homme ; Steven Stapleton, à la discographie à la fois prolixe et obscure. Si ce laboratoire avant gardiste se livrait au départ à des bidouillages sonores qui tiennent autant de l'abstraction pure et dure, du free jazz et du dadaïsme, l'univers singulier de ce dernier a évolué de pair avec les avancées technologiques, se tournant de plus en plus vers une forme de musique ambient minimale, quoi que malsaine et oppressante. Résumer sa carrière à cela, alors que je ne me suis arrêté que sur quelques points précis tout au long de ce parcours, pourrait induire en erreur. C'est néanmoins le descriptif qui sied le mieux à ce "Soliloquy for Lilith", en somme, beaucoup plus abordable. Et pourtant, ce n'est presque rien... Les mouvements sont lourds et lents. La force de gravité rend les choses fort pénibles, si bien que ce double album constitué de six odes dédiées à sa fille, ressemble à une bande son pour long métrage expérimental prônant l'inertie. Nous sommes comme submergés par une onde sonore qui n'en finit pas, à la fois envoûtante et perturbante, musique qui fige l'instant dans une éternité glacée et rédemptrice. Ça peut paraître un peu longuet (en fait, cette publication rassemble sur deux cds l'intégralité d'un coffret triple lp paru à la fin des années quatre-vingt et republié tout récemment dans un packaging plus conforme à l'objet original), mais c'est un trip, et en tant que tel, il n'est jamais trop long pour pouvoir s'y abandonner. On voudrait presque même que ça se prolonge indéfiniment.

note       Publiée le jeudi 29 novembre 2001

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Valsturm Envoyez un message privé àValsturm

Impérissable. Le Saint Graal d'un genre qui se cherche encore. Seul le Time Machines de Coil peut soutenir la comparaison.

Note donnée au disque :       
ericm Envoyez un message privé àericm

Very fois trip

saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
avatar

Il rend à moitié neuneu cet album

Note donnée au disque :       
Boumbah! Envoyez un message privé àBoumbah!

Je découvre le coffret 3 CDs. Une réussite NWWoundienne.

empreznor Envoyez un message privé àempreznor

est-ce que la version limited vaut le coup?