Marconi Union › Under wires and searchlights

Je n'ai pas la science infuse. D'ailleurs, ça se saurait... Face à cet énigmatique "Under Wires and Searchlight", pas assez généreux semble-t-il que pour communiquer le nom des différents musiciens qui lui ont donné vie, j'ai du me servir d'un célèbre moteur de recherche en quête d'informations sur la toile. Mais même là, rien... Aucun résultat. Marconi Union est un duo basé à Manchester. C'est à peu près tout ce que j'ai pu lire à leur sujet. C'est donc à peu près tout ce que je peux vous en dire. Pour le reste, les comparaisons auxquelles on fait régulièrement allusion à leur sujet ne me paraissent pas usurpées, bien au contraire : Talk Talk, Harold Budd, Labradford... Pourquoi pas eux, en effet ? Mais pourquoi pas d'autres aussi ? Je songe au Scenic de "Incident at Cima", drainant ce même souvenir de plaine désertique à perte de vue. Ou encore les mésestimés Bark Psychosis et leur habileté à matérialiser des décors hantés en quelques notes... Oui, une musique cinématique qui emprunte autant à la musique ambient par son travail sur les nappes, qu'au post rock par ses longues expositions en crescendo, voire au trip hop pour ses aspects musique électronique minimale sur fond de ligne de basse aux vibrations telluriques. Il y a donc aussi bien du Brian Eno ("Glace Bay") que du Café Teatro ("Border Crossing"), du Rain Tree Crow, voire un Scorn version light dans ce "Under Wires and Searchlight" sorti de nulle part. Soit une succession de pièces instrumentales de toute beauté qui s'enchaînent avec fluidité. Pas de corps étrangers ; juste des guitares, une basse, une batterie et quelques notes de claviers au service d'ambiances secrètes sans être terriblement cafardeuses. L'excursion est de courte durée, ce qui donne envie de s'y replonger presqu'aussitôt. Un album séduisant dès la première écoute, qui peut très vite tourner à l'obsession par la suite.