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Sonoko › La débutante

19 titres - 49:45 min

  • 1/ Balcony Scene (2:49) - 2/ Sirène (1:13) - 3/ Souvenir de la Mer (3:25) - 4/ In Heaven (2:16) - 5/ Wedding with God [à Nijinski] (2:35) - 6/ George Boy (2:18) - 7/ Dreamy (3:03) - 8/ Sanctus (2:08) - 9/ Requiem (2:17) - 10/ Sunny Day (1:09) - 11/ Chéri Chéri (3:10) - 12/ Une Histoire de Plage (2:02) - 13/ La Poupée qui fait non (2:37) - 14/ Marienbad (3:07) - 15/ I Love How You Love Me (2:12) - 16/ Les Gauloises Bleues (3:38) - 17/ BB (2:29) - 18/ Romeo Sama (2:19) - 19/ Swan Lake (4:58)

informations

Daylight Studio, Bruxelles, Belgique, 1988

line up

Vincent Kenis (guitare, programmation), Sonoko (chant, instruments), John Bonnar (claviers), Alig Fodder (claviers)

chronique

"La débutante", c'est un peu le fantasme de tout mâle occidental construit ailleurs que dans du marbre. Seulement, si on veut bien mettre une seconde notre mauvaise foi au placard, il faut bien reconnaître que nous ne sommes pas seuls à faire ce rêve éveillé. Pour bâtir ce disque, ils s'y sont donc mis à plusieurs ; Marc Hollander et Vincent Kenis d'Aksak Maboul, Colin Newman de Wire pour la production, et puis tout ce qu'il faut comme auteurs crédités de romantiques pour transformer le fantasme en réalité... Une musique aux accents enfantins, s'extrayant d'une boîte à musique que l'on vient de mettre en route, et par dessus laquelle se déploie le filet d'une voix féminine hésitante mais tellement craquante ; c'est la mélodie de "Balcony Scene", écrite par Nino Rota. William Shakespeare servira pour le texte (ce sera encore lui pour "Romeo Sama"). C'est que Sonoko n'a pas envie d'avoir n'importe qui en bouche. Si on revisite le Requiem de Gabriel Fauré sur le titre du même nom, c'est Martin Rev et Alan Vega (Suicide) qui sont repris sur "Cheri Cheri", ou encore David Lynch avec "In Heaven", comme on a pu l'entendre dans son film "Eraserhead". Bref, on nage en plein no man's land, un truc irréel, complètement sucré, à vous pourrir les dents. Au milieu de tout ça, il y a bien des compositions originales mais elles partagent le même souci du nonchalant, du négligé, du laisser vivre. Les paroles du gentil "Sunny Day" résument bien l'enjeu : "Lalala Lalala Lalala La Lala". Une légerté et une insouciance que l'on croyait à jamais appartenir au passé, à cette époque révolue faite de ice cream et de pin-ups à placarder sur les murs. Le culte de l'image et du superficiel, dans ce qu'il peut avoir de plus étrange et de fascinant pour des personnes naturellement burnées et qui cultivent d'elles-mêmes, et avec arrogance, l'image d'êtres profonds. La belle a beau reprendre Polnareff avec "La Poupée qui Fait Non", on a bien du mal à imaginer Sonoko autrement qu'en tant que joujou sexuel qui dit oui, ouii, ouiii, apte à matérialiser les rêves vaguement érotiques de quelques producteurs en mal de sensation forte. Ou alors, c'est moi qui délire, et j'ai vraiment un problème...

note       Publiée le dimanche 17 juillet 2005

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    klaark Envoyez un message privé àklaark
    Les titres de Sonoko présents sur les compiles "Crammed Global Soundclash" étaient plutôt alléchants mais il faut avouer que sur la longueur, la sauce a beaucoup de mal à prendre. Jamais réussi à écouter ce disque en entier (c'est la première fois).
    Note donnée au disque :