Capharnaum › Fractured

Vous aussi vous n'arrivez pas à vous remettre de la mort du grand Chuck Chuldiner ? Qu'à cela ne tienne, je tiens là, entre mes douces mains, le digne successeur de Death. Carrément. C'est pas dur, ce "Fractured" est l'équivalent d'un "Symbolic meets Human" qui aurait bouffé une bonne grosse dose de hardcore au petit dej'. Non, ne partez pas !! Quand je parle de hardcore, je ne parle pas dans les structures, mais dans cette voix grasse et hurlée qui fait irrémédiablement penser à tout ces nouveaux groupes genre Ion Dissonance ou Psyopus. Puissant donc. Et vous n'avez encore entendu la musique. C'est incroyable, le batteur est un monstre de technique et de feeling, roulements à profusions, blasts parcimonieux, c'est super jouissif. Mais le gros atout de Capharnaum réside dans ses guitares, incisives, tranchantes, vicieuses, mélodiques tout en délivrant des riffs from hell comme le faisait si bien Chucky (sur "fractured", le titre, la ressemblance est même troublante). Sans oublier - bien entendu - ces solos inspirés, techniques mais pas démonstratif (piège dans lequel Chuck s'est toujours gardé de ne pas tomber), mélodiques (oui, encore, une constante), rapides, à base de bend furieux, de sweep de folie, de tapping sonique. Encore plus que jouissif. D'autant que l'album est assez varié pour ne pas lasser le néophyte, avec ses titres mid et up tempos, thrash, death, metal, ses parties d'headbang , j'en passe et des meilleures. Pour ne rien gâcher, la production est impeccable, puissante, claire, moderne sans être oversaturée de basses et de gros son comme on en fait trop. Savourez le petit délire final, et vous tenez là l'un des meilleurs albums de death de l'année, sans aucun doute. Et c'est signé sur Willowtip, bien entendu. Poky, tu sais ce qu'il te reste à faire ?