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Man › Main gauche

10 titres - 40:27 min

  • 1/ A 4 Mains (0:46)
  • 2/ 17h05 (4:51)
  • 3/ Pom Antique (1:22)
  • 4/ Yunarthur Part I (11:03)
  • 5/ Mammy Anglaise (3:07)
  • 6/ Redj (5:46)
  • 7/ Partir (2:02)
  • 8/ Channed Suite (2:55)
  • 9/ Ubcher (3:59)
  • 10/ Belem (4:36)

informations

France, 2002

line up

François Biyikli (piano, Fender Rhodes, melodica, guitares, rythmes, loops, bruitages), Charles-Eric Charrier (basse, melodica, rythmes, loops, bruitages)

chronique

  • post rock

Avec un léger décalage horaire, la déferlante post rock est elle aussi parvenue à faire des émules sur le vieux continent. En France et en Angleterre particulièrement, mais chaque pays y injectant sa propre sensisibilité, pour ne pas dire sa propre tradition. Sylvain Chauveau en porte étendard ne suffit pas à définir un genre qui se nourrit à vrai dire essentiellement du besoin d'épure. Qu'il s'agisse d'architecture simplifiée à l'extrême dans l'écriture de compositions à rallonge ou d'un dépouillement quasi intégral du panel sonore, demeure avant tout ce culte du silence. Satie ne se serait sans doute jamais mieux porté qu'aujourd'hui, comme l'emblème d'un retour à l'essentiel suite à une trop longue exposition à ce bruit omniprésent qui a bien fini par devenir insupportable. "A 4 Mains", le grave "Ubcher" ou la longue plage "Yunarthur Part I" ont pour colonne vertébrale un piano romantique qui marque un temps d'arrêt à chaque note jouée, absorbant l'écho de sa résonance, réflechissant à la note idéale pour poursuivre le monologue, seulement interrompu par un groupe qui s'emballe à mi-parcours pour ce dernier titre, comme pour signaler à l'auditeur que toute son attention est requise. Si la fascination s'exerce, de par la nature du propos, elle ne séduit pas facilement. L'écriture est jazz, de ce jazz qui fit briller Keith Jarrett dans des improvisations mémorables que l'on finira bien par vous narrer ici même un de ces jours, de ce jazz intériorisé par un John Surman plus contemplatif que jamais ("Pom Antique", "Redj"). Et Man d'illustrer ses tableaux grisonnant d'autres couleurs ternes (une voix sur "Partir", des percussions sur "Belem", les nombreuses interventions d'une clarinette non créditée) pour éviter que la lassitude ne s'installe. Sans sombrer dans la poésie noire de Franck Vigroux, Man dresse lui aussi des atmosphères ténébreuses qu'un soleil parfois implaccable surplombe sournoisement, un peu à l'image de Mice Parade.

note       Publiée le jeudi 16 juin 2005

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