Diabologum › A découvrir absolument

En parallèle à la sortie de l'album "#3" sont parus deux mini-albums de Diabologum, l'un juste après ("365 jours ouvrables") et l'autre un peu avant : "A découvrir absolument", qui contient bien sûr l'un des sommets du futur chef-d'oeuvre. A peine plus de trois minutes de noise-rock apocalyptique dont la tension va crescendo, et sur lesquelles Michel Cloup égrène d'un ton monotone des faits divers et autres anecdotes du quotidien, catalogue d'une révolte sans objet qui traduit dans un langage post-moderne un terrible sentiment d'impuissance et de déréliction. Les trois morceaux qui suivent sont des inédits. "C'est presque trop beau", dont les paroles sont également dues à Cloup, aurait aisément pu se trouver aussi sur "#3" : même rock bruitiste agrémenté de scratchs douloureux et de samples en cascade, même effroyable désenchantement. Le mugissement des guitares fait mouche, et au milieu du morceau vient même se glisser le diabolique riff introductif de "The vault", extrait du "Radio" de Naked City. Y'a pas à dire, ils ont de la culture, ces petits jeunes... "Flood" est une escapade dans un grind furieux pour une reprise jouissive et décalée de Sebadoh, fameux groupe lo-fi américain. Quant à la version remixée de "A découvrir absolument", qui clôt le disque, plus apaisée, plus atmosphérique, où ne subsiste des paroles que le titre, elle n'apporte pas grand chose d'intéressant. Un ep tout de même indispensable pour tout fan de "#3" qui se respecte.